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Vote de la diaspora : Peut-être la fin de la « politique du ventre »…

Le vote des Burkinabè de l’extérieur est une préoccupation de nos politiques depuis maintenant quelques années. Même si la CENI avec à sa tête son président, affirme que d’ici 2020, le vote sera effectif, il y a nécessité d’en parler.

C’est probablement d’ailleurs dans cette optique que le Tocsin se prononçait sur ce sujet la semaine dernière. En effet, son président rappelait qu’il s’agit d’une question épineuse. Un rappel que nous jugeons également nécessaire au regard des enjeux de l’effectivité du vote des Burkinabè de l’étranger. Quand ces compatriotes burkinabè seront en mesure de réaliser ce geste purement démocratique, cela constituera une réelle innovation pour le pays. C’est la démocratie qui gagne. Ce geste, qui peut sembler banal pour certains, peut s’avérer salvateur, à mon humble avis. En effet, il ne s’agit pas seulement pour ces gens de la diaspora de participer à la vie démocratique comme des Burkinabè à part entière qu’ils sont. Car, ces votes pourraient aider un tant soit peu à mettre les personnes qu’il faut là où il faut ! Cela, parce que les Burkinabè de la diaspora sont en immersion dans différentes cultures pour la plupart évoluées en termes de démocratie, d’ouverture d’esprit et d’alphabétisation. Toute chose qui à mon avis, leur confère un avantage par rapport à une quantité importante des populations burkinabè.

Nous avons tous vent de certaines pratiques politiques qui n’honorent pas le pays des Hommes intègres : la fameuse « politique du ventre ». Le parti qui accède au pouvoir sous nos cieux n’est pas forcément celui qui a convaincu le peuple. Encore faut-il que l’on puisse parler de conviction. Dans un pays où les individus élisent un parti sans même avoir lu un mot, encore moins une ligne de son programme politique, il y a fort à craindre. Nous savons que notre pays est majoritairement analphabète. Et parmi le peu des lettrés, Dieu seul sait combien s’approprient les programmes politiques avant de voter. Pire, on sait que beaucoup votent parce qu’ils ont reçu des dons divers ou du riz bien gras… Du moins, il semblerait. En tout cas, ce n’est pas pour rien que les gadgets ont été proscrits lors des campagnes précédentes, même si des individus ont eu l’ingéniosité de contourner cette règle. Bref, ce qui est intéressant, c’est que les Burkinabè de l’extérieur, a priori, voteront les Hommes pour leurs idées et non pour autre chose. Je répète : a priori. Et l’on ne peut qu’espérer qu’il en soit ainsi. Dans ce cas, le prix des dépenses prévues (20.000.000.000 F CFA) pour la réalisation de cette idée en vaudrait la chandelle. En tout cas, bonne nouvelle, le responsable de la CENI assure que d’ici 2020, les Burkinabè de l’extérieur seront en mesure de voter. S’il y a une leçon à retenir de nos politiciens, c’est qu’il ne « faut pas acheter poisson dans l’eau » comme le disent nos frères ivoiriens. Alors, bien que lui accordant le bénéfice du doute, tant qu’il n’aura pas prouvé en 2020 qu’il a été digne de notre confiance, permettez-nous de rester sceptiques !

Arthur Zongo

infowakat.net

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