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Vote des Burkinabè à l’étranger: « Rien ne montre que (cela) aura lieu », Moussa ZALLE du CAMJBCI

La problématique du vote des Burkinabè de la diaspora soulève beaucoup de questionnement dans l’opinion nationale et internationale. Même si la classe politique reste convaincue que 2020 verra la fin de la « marginalisation » faite aux Burkinabè de l’extérieur avec l’effectivité de leur participation au choix du Président du Faso, certaines personnes, des Burkinabè de la diaspora en particulier, restent perplexe sur cette question parce que selon eux, il n’y a jusqu’à présent pas d’actions concrètes sur le terrain qui peuvent présager la tenue effective de ce vote en 2020. Pour le président du Collectif des Associations et Mouvement de Jeunesse burkinabè en Côte d’Ivoire (CAMJBCI), Moussa ZALLE, « rien ne prouve et rien ne montre que le vote aura lieu en 2020».

Au cours d’une conférence de presse organisée ce mercredi 2 mai 2018 à Ouagadougou, les membres du Collectif des Associations et Mouvement de Jeunesse burkinabè en Côte d’Ivoire (CAMJBCI) ont lancé un appel ferme aux autorités du Burkina Faso à respecter la promesse faite par le Président du Faso sur le vote de la diaspora burkinabè en 2020. Rien n’est pour le moment perdu et la diaspora attend des actions fortes et concrètes de la part de la classe politique burkinabè de sorte à ce que les élections puissent être inclusives en 2020 et que l’on arrive enfin à mettre un terme à cette « marginalisation » qui leur a été faite depuis fort longtemps.

Moussa ZALLE, président du CAMJBCI

Les membres du CAMJBCI, dans le but d’ouvrir une nouvelle page de l’histoire du Burkina Faso avec des élections inclusives en 2020, ont rencontré la classe politique burkinabè qui les a rassuré, que le vote des Burkinabè de la diaspora, en plus d’être une promesse faite par le président actuel du Faso, est aussi un engagement de la nouvelle classe politique à aller aux élections inclusives. « Le vote sera effectif et nos services y travaillent. (…) Vaille que vaille les Burkinabè de l’extérieur voteront en 2020 », avait rassuré le Ministre de l’Administration territoriale burkinabè, Siméon SAWADOGO, lors que le CAMJBCI était allé à sa rencontre dans l’optique d’être situé sur son sort. En plus de lui, le président de la CENI, Newton Ahmed BARRY aurait indiqué que la lenteur dans le processus n’est pas imputable à son institution. Selon les conférenciers, il aurait affirmé que son institution est « prête depuis plus de deux (2) ans » pour l’organisation de ce vote et n’attendait que l’adoption de la loi à l’Assemblée nationale pour entamer ses missions à l’extérieur dans le mois de juin 2018. Les membres du collectif ont souhaité que des mesures idoines soient prises le plus tôt possible afin de faire de la promesse du président du Faso, une réalité en 2020.

« Nul n’a intérêt aujourd’hui à nous exclure de nos droits et de notre pays par des calculs politiciens »

Rien qu’en Côte d’ Ivoire, la diaspora burkinabè est estimée à environ sept millions six cent personnes, soit 54% de toute la diaspora burkinabè dans le monde. Au regard de ces statistiques, les membres du CAMJBCI, pour qui cela est un atout, estiment que « nul n’a intérêt aujourd’hui à (les) exclure de (leurs) droits et de (leur) pays par des calculs politiciens ». Pour mieux donner de l’élan à leur lutte, les conférenciers ont confié qu’une conférence publique sur l’effectivité du vote en 2020, sera bientôt animée par le Professeur Albert Ouédraogo en Côte d’Ivoire.

En plus du vote de la diaspora en 2020, les conférenciers ont dénoncé certaines difficultés que rencontrent les Burkinabè vivant en Côte d’Ivoire dans l’usage de leurs cartes d’identité consulaire produite par le groupe SNEDAI et délivrée par la Représentation permanente du Burkina Faso en Côte d’Ivoire. En effet, à les en croire, avec cette carte qui tient lieu de carte d’identité pour les résidents burkinabè en Côte d’Ivoire, il est impossible de faire des transactions. Le CAMJBCI considère qu’il est inconcevable que le Burkina Faso renie son propre document officiel délivré à ses filles et fils vivant dans ce pays.

Armand Kinda

Infowakat.net

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