Les populations burkinabè attendent toujours la mise en œuvre du Plan National de Développement économique et Social (PNDES) après les intentions de financement à hauteur de 18 000 milliards faites par les bailleurs de fonds à Paris. Le groupe parlementaire du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) reste retissant sur la crédibilité de ce programme et il attend toujours des résultats de la part des initiateurs de ce plan qui satisferont les populations. A l’ouverture de leurs journées d’informations parlementaires, les députés CDP ont fait savoir qu’à priori, « le PNDES demeure simplement une annonce ».
« A priori, nous voyons que le PNDES demeure simplement une annonce. Nous ne voyons pas une perspective certaine par rapport au PNDES lui-même ». C’est en substance ce qu’a laissé entendre Blaise Sawadogo, président du Groupe parlementaire CDP à l’ouverture ce vendredi 23 mars 2018, des journées d’informations parlementaires du parti. « Où en sommes-nous avec les 18 000 milliards d’intention de financement du PNDES ? », demande Eddie KOMBOÏGO, président du CDP, qui a apporté son soutien aux parlementaires pour ces journées au cours desquelles, il sera question de faire le bilan à mi-parcours de la mise en œuvre du PNDES qui s’est donné pour mission de « générer des richesses pour réduire la pauvreté dans notre pays à travers une démarche bâtie sur les acquis et les défis du premier Cycle de la SCADD et fondée sur la contribution de la vision Burkina 2025 ».
Mais à l’étape actuelle des faits, les parlementaires attendent plus l’impact que peut avoir la mise en œuvre de ce plan sur les différentes populations burkinabè. « Dans la pratique, en ce qui concerne la mise en œuvre du PNDES, par moment nous nous demandons s’il s’agit véritablement de projets qui ont été bien planifiés, bien élaborés dans le cadre du PNDES, ou bien il s’agit simplement d’achever ce que certains avaient déjà commencé en termes de recherche de financement, de conception et de planification », a soutenu le président du groupe parlementaire CDP. « Pensez-vous que le PNDES est sur la voie de la réussite ? », lui a demandé un journaliste. « A priori, nous voyons que le PNDES demeure simplement une annonce. Nous ne voyons pas une perspective certaine par rapport au PNDES lui-même », a répondu Blaise Sawadogo, ajoutant que pour être davantage plus critique et objectif dans l’appréciation, il y a lieu pour eux de pouvoir échanger avec ceux qui sont au cœur de la mise en œuvre de programme. D’où l’initiative de convier les concernés à ces journées d’informations parlementaires qui se tiendront autour de deux thématiques que sont : « Le PNDES et sa mise en œuvre : quel bilan à mi-parcours ? » et « La problématique de l’endettement au Burkina Faso : états des lieux et perspectives ». Ces thèmes seront respectivement développés par M. Alain SIRI, Secrétaire permanent du PNDES et M. ZOANGA, Directeur de la dette publique.
Les parlementaires du CDP, au cours des différentes communications, feront des propositions tout en étant « très critiques » dans le sens d’attirer l’attention de ceux qui sont à la base de l’initiative de ce plan pour qu’à tout moment les choses soient « recadrées et recentrées sur les préoccupations des populations », a dit Blaise Sawadogo.
En rappel, ces journées se tiennent dans le bain des préparatifs du prochain congrès du parti qui aura lieu au Palais des Sports de Ouaga 2000. Les députés du CDP, à l’ouverture de ces journées d’informations parlementaires, ont renouvelé leur volonté sans faille à travailler « avec le plus grand sérieux » afin de réussir l’organisation du prochain congrès de leur parti et de contribuer à renforcer l’ « unité et la cohésion » du parti.
Armand Kinda
Infowakat.net
