L’organisation Think Tank Burkina International a tenu une conférence de presse le vendredi 22 avril 2016 à Ouagadougou au cours de laquelle elle a rendu public les résultats de son analyse sur les 100 premiers jours des nouvelles autorités du Burkina Faso.
Effectué du 09 au 20 avril dernier auprès de 24 observateurs et de 1200 personnes dans les 13 différentes régions, l’objectif de ce sondage était de donner un aperçu de la gouvernance post-Transition et d’analyser celle-ci.
Le constat de Think Tank montre que « le Burkina n’est ni sur la bonne voie ni sur la mauvaise voie », selon les citoyens ordinaires. Mais chez les observateurs de la vie nationale le bilan est plus amer : « le Burkina Faso est dans la mauvaise direction ».
L’organisation de la société civile conclue que le gouvernement ne communique pas assez ou bien sur les actes qu’il pose. « La communication perçue par les citoyens ordinaires estimée à 5,2/10 semble être assez bonne mais au niveau des observateurs ils sont beaucoup plus critiques à ce niveau avec un score d’environ 3/10 », a déclaré Honko Roger Bemahoun, statisticien.
Pour inverser les tendances des recommandations ont été faites au nouveau pouvoir dans le sens de le rendre plus opérationnel, dans le traitement des doléances du peuple Burkinabé. C’est ainsi que M. Honko Roger Bemahoun recommande que « le gouvernement optimise sa communication pour dire clairement ce qu’il fait ». En outre, les populations attendent les autorités sur les actions à mettre en œuvre pour la réconciliation nationale et la relance de l’économie.
Think Tank suggère que « l’institution judiciaire soit revalorisée » car selon le sondage les citoyens tout comme les observateurs ont plus confiance aux forces de l’ordre et aux OSC qu’aux politiciens et à l’institution judiciaire.
Le Ministre de la Communication, Rémis Fulgance Dandjinou s’est félicité de la démarche de l’organisation et se réjouit que les « observateurs et les citoyens reconnaissent que le nouveau pouvoir a tracé les signaux des actions à mener dans ces trois mois». Aussi, pense-t-il que « les Burkinabé sont d’accord que quelque chose peut changer avec le taux relativement intéressant en terme d’espoir ». Le député Bienvenue Bakyono quant à lui demande « une trêve sociale » car selon lui « les 100 jours sont peu » pour en faire une évaluation.
Armand Kinda
Infowakat.net
