Le Comité d’initiative contre la drépanocytose(CID) en collaboration avec la fondation Pierre Fabre organise un séminaire de formation sur les enjeux et les spécificités de la prise en charge de la douleur chez les drépanocytaires au Burkina, du 9 au 14 mai 2016 à Ouagadougou.
Dans le but de renforcer les capacités des praticiens de la santé pour une prise en charge efficiente de la douleur chez les drépanocytaires, le CID, qui n’est pas à son premier projet allant dans le sens de la lutte contre cette maladie, vient de lancer un séminaire sur cette thématique.
En effet, la prise en charge de la douleur constitue une préoccupation particulière pour les malades, parents de malades et les professionnels de la santé. Le premier symptôme de cette maladie est la douleur très atroce ressentie par les malades lors de chaque crise, la répétition de ces crises douloureuses engendre des déformations osseuses, des complications oculaires.
Pour le coordonnateur national de la CID Dramane Banaon : «L’objectif de cette formation c’est de renforcer les connaissances et les compétences des professionnels de la santé à la prise en charge de la douleur chez les patients drépanocytaire. Sur les 120 professionnels de santé qui seront formés sur les 2 ans on dénote 36 médecins, 36 attachés de santé en pédiatrie et en anesthésie 36 infirmiers 12 pharmaciens.»
Ces agents de santé constituent les référents drépanocytaire au niveau des centre de santé qui sont concernés par cette formation à savoir l’hôpital Yalgado, l’hôpital pédiatrique Charles De Gaulle, l’hôpital saint Camille, l’hôpital Schyphra et l’hôpital Souro Sanou de Bobo-Dioulasso. Il leur est demandé, à la fin du projet, d’être à mesure de dupliquer les connaissances reçues au cours de la formation.
Selon l’Ambassadeur de France au Burkina Jules Thibault, parrain du projet : « La drépanocytose est une maladie qui frappe encore beaucoup de burkinabè. Soigner la douleur c’est ce que les praticiens vont apprendre à faire. C’est en quelque sorte éteindre un feu qui brûle à l’intérieur des personnes, un feu qui leur brûle le corps, qui leur brûle l’âme. »
Au Burkina, selon le ministre de la santé Smaïla Ouédraogo 2% des naissances par an sont dépistés drépanocytaires.
Le CID a entrepris plusieurs actions en faveurs des drépanocytaires tel que la création d’un numéro vert : 65 48 01 01, un hôpital de jour en charge de la drépanocytose sis à l’hôpital saint Camille, qui a enregistré en une année de fonctionnement 1695 patients et la composante diagnostic néo-natal mis en œuvre en partenariat avec le laboratoire d’hématologie de l’université de Ouagadougou.
Daouda DIOMANDE (stagiaire)
Infowakat.net
