Le 04 Aout 2016 marque le 33e anniversaire de l’avènement de la Révolution Démocratique Populaire (RDP). Pour rendre hommage au père de la révolution, Thomas Sankara, le Parti républicain pour l’Indépendance totale (PRIT-LANNAYA) a organisé le 04 Aout 2016 à Ouagadougou, une conférence de presse commémorative. Cette commémoration s’est fait sous un signe de déception selon El-Hadj Ouindépagnimdi Mamadou Kabré, président du conseil suprême du comité central du PRIT-LANNAYA parce que le père de la révolution a été transféré à l’extérieur pour autopsie.
En rappel, la révolution au Burkina Faso débutait le 04 Aout 1983 quand les militaires extirpaient le pouvoir des mains du président Jean Baptiste Ouédraogo. Les membres de ce parti estiment que si le RDP avait survécu à la félonie, le Burkina Faso ne serait pas en retard et ne trainera point des tares. Aussi, pensent-ils que les crimes économiques, de sang et les prévarications dans l’administration n’existeraient pas. Cependant, si Marx avait dit dans le Manifeste du parti Communiste que le communiste s’applique en tenant compte de la réalité socio-économique de chaque pays, le nôtre, à en croire Mamadou Kabré, a besoin de solidarité, de justice et des choix clairs avec une forte présence de l’Etat pour impulser le développement certains.
« Le monde va mal et la sécurité est engageure en ce moment »
Après avoir déploré tous les morts liés aux attentats de par le monde entier, le PRIT-LANNAYA estime que le monde va mal. Et selon Mamadou Kabré, si la révolution avait tenu et que les pays pouvaient s’y lancer sans que l’occident n’ait le dernier mot par rapport à leur révolution, « la vie en Afrique serait un Eldorado », a-t-il laissé entendre.
La lecture que le parti fait des restes du président Sankara et de ses compagnons transférés en France pour autopsie
Le 15 octobre 2015 l’on exhumait les restes du président Thomas Sankara et de ses 12 compagnons. Environ 10 mois maintenant que les restes sont à l’extérieure pour des tests et le PRIT-LANNAYA pense qu’après ces dix mois d’exhumation sans résultat, l’on doit craindre le pire. « Si l’on vient nous dire un jour qu’il y a eu un incendie dans les laboratoires qui ont conservé les restes ou qu’il y a eu une erreur de manipulation et que l’acide à tout détruit qu’allons-nous faire ? Et qu’est ce qui prouve que les restes nous seront restitués tels qu’ils ont été pris ? ». Voilà autant de questions auxquelles les membres du parti peinent à répondre. Par mesure de précaution, « nous voulions qu’on fasse l’expertise ici car nous soupçonnons que le faite d’exhumer les corps c’est tuer l’idée de révolution dans la tête des gens », a soutenu Mamadou Kabré. Cependant, la commémoration de ce 33e anniversaire pour les membres du parti républicain pour l’indépendance totale, c’est de faire perdurer et revigorer la mémoire des uns et des autres sur les actes de la RDP. Ainsi, pour atteindre les résultats dont l’autopsie et les tests d’ADN sont censés fournir, les membres du parti souhaite que l’on interroge les témoins toujours en vie au lieu de « gaspiller » de l’argent pour un test, qui selon eux, « ne va rien apporter de concret au Burkina Faso ». Pour Mamadou Kabré, si les Belges ont pu tremper le corps de Patrice Lumumba dans l’acide, pense-t-il que les Français sont aussi capable d’en faire autant pour les présumés restes du feu Thomas Sankara et de ses compagnons. Le PRIT-LANNAYA se dit inquiet car il estime que la France n’était pas le pays idéal pour faire l’autopsie et le test d’ADN parce que ce pays, affirme Mamadou Kabré, « a comploté contre sa vie ».
Aussi, s’agissant de la lecture que le parti fait suite au communiqué du MATDSI invitant 42 partis à se conformer à la loi qui dit que les partis politiques doivent tenir régulièrement leurs instances conformément à leurs statuts et règlement intérieur, le PRIT-LANNAYA pense que si un parti se crée il doit animer la vie nationale. Et sii les partis ont jusqu’au mercredi 31 août 2016 pour se conformer à cette loi, « il faut que des moyens soient mis à leur disposition », soutien Mamadou Kabré. A les en croire, la liberté est donnée à chaque parti de mobilier son activisme en fonction de ses intérêt et de ses moyens. De ce fait, le parti s’insurge contre la décision du MATDSI car faisant montre de l’article 13 de la constitution qui dit que les partis se crée librement et concourent à l’animation de la vie nationale, Mamadou Kabré pense qu’occulter cet article c’est vouloir « s’entêter à modifier la constitution comme l’a voulu faire Blaise Compaoré avec l’article 37 ».
Armand Kinda
Infowakat.net
