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4e FOCAL : « Si nous voulons une réconciliation, luttons contre l’impunité et la corruption »

Le 4e Forum des Citoyennes et citoyens de l’Alternance (FOCAL) s’est tenu le 28 juin 2016 à Ouagadougou. Ce panel présidé par le Pr Luc Marius Ibriga, a regroupé des universitaires et des leaders d’opinion. Il vise, par un dialogue serein avec les différents protagonistes, à rechercher les voies et moyens d’asseoir une réconciliation nationale véritable, sans faux semblant.

« Quelle réconciliation nationale pour une cohésion sociale durable », tel était le thème de ce 4e FOCAL. Ce thème, en à croire les panelistes, a été choisi parce que  le 3e forum du FOCAL avait tracé une voie de sortie de crise apaisée qui aurait permis au Burkina Faso d’éviter qu’il y ait usage de la violence et cela suppose que « les différents acteurs soient d’accord ». Selon le Pr Ibriga, « nous ne pouvons pas toujours rester dans une situation d’opposition et  d’exclusion ». Et à l’en croire, cette idée de réconciliation nationale était présente dans la charte de la Transition avec « cette idée de l’inclusion ». Aujourd’hui, pense-t-il que l’on doit réfléchir pour voir comment pouvoir construire une réconciliation nationale. Cela veut dire que « nous devons regarder en face les problèmes que nous avons et accepter chacun de supporter l’autre », a-t-il suggéré. Aussi, soutient-il, « que nous le voulons ou non, l’une des base essentielle de la démocratie, c’est l’acceptation de la différence ».  A l’en croire, l’on ne pourra jamais avoir de l’unanimisme. Vouloir de l’unanimisme selon lui, « c’est aller vers la dictature ».  Pour construire une réconciliation nationale, pense-t-il que « nous devons accepter de mettre en place des règles acceptées de tous » qui gouvernent l’accès au pouvoir et qui permettent à chacun de pouvoir vivre au Burkina Faso dans une société où la démocratie sociale sera forte et où « l’équité et la justice sociale seront présentes ».

Ismaël Diallo, porte-parole du Front de la Réconciliation de la Citoyenneté (FRC), estime que le Burkina Faso peut facilement se réconcilier car selon lui, si la Sierra Léone a pu aller vers la réconciliation malgré les différentes guerres qu’elle a connues, le Burkina Faso peut lui aussi aller vers cette réconciliation. Cela va sans dire que le problème que le Burkina a aujourd’hui n’est pas aussi profond que ce que d’autres peuples ont connus. Par conséquent, l’on doit pouvoir construire facilement la réconciliation nationale en regardant en luttant contre la corruption et contre l’impunité. Plus de 5065 crimes recensés de 1960 à aujourd’hui. « Tant qu’il n’y a pas de vérité et de justice pour tous les crimes, il n’y aura pas réconciliation », a estimé Abdoul Karim Saïbou, Secrétaire exécutif du Centre de Gouvernance Démocratique (CGD).

A en croire les panelistes, pour qu’il y ait une vraie réconciliation nationale, il faut que l’on lutte contre l’impunité, l’injustice et la corruption car estiment-ils que sur la réconciliation « tout a été dit mais tout reste à faire ».

Armand Kinda

Infowakat.net

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