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AEEMB : Un séminaire au cœur de la réconciliation nationale

« Contribution de la jeunesse musulmane à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale » tel est le thème de la 17e édition du Séminaire National de la Formation Islamique et de Développement (SENAFID), qui se tient du 21 au 29 Août 2021 dans la cité de Bankuy, à Dédougou. Ce dimanche 22 Août a marqué l’ouverture officielle de ce séminaire regroupant plusieurs jeunes élèves et étudiants des 13 régions du Burkina et de la sous-région.

Venus de toutes parts, les jeunes de l’AEEMB ont pris d’assaut la salle polyvalente de Dédougou pour le grand rendez-vous biannuel de l’association. La cérémonie a encore respecté la tradition s’appliquant à l’ouverture d’une activité légitime : récitation du Coran.

Pour ce 17e séminaire, ils ont choisi de réfléchir sur la contribution de la jeunesse musulmane à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale. La réconciliation nationale dans le contexte actuel du Burkina est une exigence. A cet effet, il faut inéluctablement trouver des voies et moyens pour vivre ensemble dans la paix et la cohésion sociale et assurer ces mêmes valeurs aux générations futures. Pour ce faire, il faut la participation des jeunes musulmans.

Adama Sawadogo, président du comité national de l’AEEMB

Le président du comité national de l’AEEMB, Adama Sawadogo a rappelé que durant ces neuf jours il y aura d’autres thématiques à savoir l’entreprenariat, le développement personnel, la citoyenneté routière qui seront abordées avec les participants « afin que la jeunesse puisse sortir de l’ornière ». Il est prévu également un Cross populaire, question d’émerveiller la ville de Dédougou comme pour appeler les uns et les autres à la paix, à la cohésion sociale. « Parce que c’est avec l’ensemble des fils et filles de notre chère Faso que nous pourrons construire un Burkina de paix et prospère », a-t-il souligné.

Pour lui, l’un des objectifs premiers de l’association depuis sa création, est de servir de cadre d’échange autour des valeurs islamiques, afin de permettre à la jeunesse musulmane, de s’exprimer, de s’épanouir et de s’instruire à travers des formations.

Le gouvernement Burkinabè peut désormais fonder son espoir sur cette jeunesse musulmane dans la construction d’une Nation de paix, de sécurité et de cohésion sociale. Voilà pourquoi les autorités sont attentionnées à cette opportunité de rassemblement de la jeunesse. « Ce séminaire mérite l’attention du gouvernement non seulement en raison de la nature du séminaire mais aussi des objectifs fixés à ce 17e séminaire. C’est un cadre de formation que s’est donnée l’AEEMB de se réunir pour renforcer les capacités de ses jeunes », a laissé entendre le parrain de la cérémonie, Ousseni Tamboura, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement.

Ousseni Tamboura, ministre de la communication, parrain de la cérémonie.

Rappelant à la part de responsabilité de tous, celui-ci estime que la réconciliation nationale est un impératif pour tous, dans un pays marqué par l’insécurité. « Qu’est-ce que nous pouvons apporter comme contribution ou solution avec l’ensemble des institutions et le gouvernement pour venir à bout du terrorisme ? », s’est-il interrogé.

Ainsi, le Ministre Ousseni Tambora a jugé pertinent les aspects du développement personnel et autres modules qui seront enseignés aux jeunes. « Les élèves et étudiants, sont beaucoup préoccupés par les questions d’insertion, d’emploi et le taux de la chance est minime au concours directs. Il convient d’attirer l’attention des jeunes que nous ne sommes plus dans un système de plein régime de l’emploi salarié », a-t-il dit avant d’indiquer d’autres pistes à la jeunesse. « C’est le chemin de l’entreprenariat. C’est d’avoir l’esprit de la création d’entreprise. C’est aussi d’avoir le courage d’entreprendre », a précisé le Porte-parole du gouvernement.

Le patron de la cérémonie, Zéphirin Diabré ministre chargé de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale représenté par son conseiller technique, Aminata Ouattara née Cissé a dévoilé l’agenda du Président du Faso aux jeunes, sa vision de réconciliation qui nécessite l’implication de tous.
« La contribution de la jeunesse est vraiment attendue pour l’identification des besoins de la réconciliation nationale dans chaque commune du Burkina mais également à l’identification des mécanismes endogènes. Les mécanismes endogènes nous les tirons de notre culture mais également de nos différentes religions », a-t-elle insisté.

Youssouf KABDAOGO
Infowakat.net

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