Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Burkina Faso a organisé, le mercredi 22 mars 2017 à Ouagadougou, un atelier-bilan de ses réalisations en 2016. Cet atelier a également servi de cadre pour présenter les activités de l’année en cours et de dévoiler la vision opérationnelle 2018-2019 de l’institution.
Le contexte sécuritaire au Sahel est à l’origine de l’accroissement du nombre de réfugiés maliens au Burkina Faso, ce qui préoccupe particulièrement les humanitaires. C’est en cela qu’ils se sont réunis au cours d’un atelier, afin de discuter et de s’accorder sur les grandes lignes des projets que le Haut-commissariat des nations unies pour les réfugiés (HCR) entend mettre en œuvre dans les années à venir au profit des réfugiés et des personnes apatrides où à risque d’apatridie au Burkina Faso.
A cette occasion, il s’est donc agi, pour la représentation de l’UNHCR au Burkina Faso, de dresser, d’abord, le bilan de ses réalisations de l’année 2016, de présenter, ensuite, ses activités prévues en 2017 et de partager, enfin, sa vision stratégique 2018-2019 en vue de la parfaire aux termes des échanges. Selon la représentante de l’UNHCR au Burkina Faso, Gogo Hukportie, les défis à relever sont énormes. Il s’agit, selon elle, de la montée de l’insécurité dans le Sahel, de la rareté des ressources financières et de la problématique de l’assistance et de la protection des réfugiés.
« Nous comptons encore 32 498 réfugiés maliens qui bénéficient de notre protection et assistance. La plupart ont déjà cinq années d’exil au pays des Hommes intègres », a-t-elle justifié. Et d’ajouter que la rareté des ressources financières pour la mise en œuvre des opérations pour soulager les populations déplacées en est la conséquence.
En vue d’accroitre ses capacités d’assistance et de protection des réfugiés, l’UNHCR/Burkina Faso entend adopter au cours de cet atelier, un plan pays 2018-2019 en phase avec les priorités déclinées dans le Plan national de développement économique et social (PNDES) et dans le plan cadre des Nations unies pour le développement. Il envisage, aussi renforcer les projets de résilience et d’autonomisation et promouvoir la coexistence pacifique entre refugiés et populations autochtones. Par ailleurs, l’UNHCR/Burkina Faso compte offrir un meilleur cadre de vie aux populations déplacées à travers l’utilisation de l’énergie renouvelable. « En vue de renforcer les capacités des structures de l’Etat nous envisageons une rétrocession progressive de certaines de nos infrastructures scolaires et sanitaires aux autorités locales », a ajouté la représentante de l’UNHCR au Burkina.
Cet engagement, selon le représentant du ministre en charge des affaires étrangères, Dieudonné Désiré Sougouri, se veut une marque de solidarité aux « populations sœurs » du Mali qui subissent, eux aussi, la terreur des « forces du mal ». Et de promettre que « les autorités burkinabè ne ménagerons aucun effort pour accompagner la république sœur du Mali dans ses efforts de paix durable qui favoriserait le retour organisé des réfugiés ».
Nadege Compaoré
Infowakat.net
