La Brigade mobile de contrôle (BMC) a tenu une conférence de presse ce jeudi 20 décembre 2018 à Ouagadougou. L’objectif de cette conférence était de donner le bilan et les acquis de la Brigade mise en place depuis mai dernier. Pour les conférenciers, cette Brigade a permis de mettre sous scellé plusieurs entreprises qui n’avaient pas l’autorisation de fonctionner.
La Brigade mobile de contrôle (BMC), opérationnelle depuis mai 2018, a contrôlé plus de 11 000 structures. A l’issue de ces contrôles, 42 unités de productions d’huiles alimentaires ont été scellées ainsi que 4 unités de productions d’alcool. 6 presses artisanales ont été démantelées et des produits frauduleux, impropres à la consommation ont également été saisis.
3 types de sanctions sont prévus pour ceux qui ne sont pas en conformités aux normes. Il s’agit des sanctions administratives, correctionnelles et civiles. La BMC ne mène pas seulement que des actions de répression. Ainsi, elle a mis en place un mécanisme d’accompagnement des unités de production d’huiles alimentaires dans le but de permettre à ces unités de régulariser leurs activités. Selon Sami Ouattara, président du BMC, a indiqué que certains « responsables des unités de productions d’huiles alimentaires scellées ont pu bénéficier de conseils et d’assistance en matière de procédures administratives pour la mise en conformité de leurs unités ».
Cette opération a concerné toute les structures de production, de conditionnement et de vente des produits alimentaires et non alimentaires. Elle a couvert les centres urbains et les zones frontalières à fortes densités de transits.
Allassane Ouédraogo, directeur des guichets du Commerce et de l’investissement, a expliqué comment il faut mettre une unité industrielle en suivant les règles « «il y a un ensemble de document qui est requis au niveau du ministère pour donner l’autorisation d’implantation, une fois l’autorisation reçu, il peut mettre en place son unité mais, ne pas produire ». A ce stade, « il faut une étude émanant des autres ministères avant que l’unité ne puisse produire », a-t-il ajouté.
Pour une bonne marche des activités de la BMC et plus d’action sur le terrain, le gouvernement et ses partenaires, à en croire Sami Ouattara s’engage à apporter son soutien matériel, financier et humain. Par ailleurs, le président de la BMC a exhorté les populations à plus de vigilance et de collaboration pour mieux orienter les actions de contrôles des BMC.
La Brigade mobile de contrôle a été créée le 21 mai 2018 pour renforcer la lutte contre la fraude et les pratiques illégales de la concurrence. Elle est composée des agents de l’Agence burkinabé de normalisation, de la métrologie et de la qualité (ABNORM), des Directions régionales du Commerce de l’Industrie et de l’Artisanat (DRCIA) et d’éléments des Forces de défense et de sécurité. C’est système de contrôle qui permet une mutualisation des moyens entre les structures de contrôle du Ministère du commerce, de l’industrie et de l’artisanat. La BMC a pour mission de renforcer par des actions de contrôles la lutte contre la fraude économique et commerciale, les pratiques illicites en matière de concurrence.
Nafisiatou Vebama
Infowakat.net
