Valoriser les mets locaux en commençant par le sommet de l’Etat, le ministère du commerce avait entamer le processus depuis 2017 en exigeant la présence des mets traditionnels dans les cérémonies officielles. Deux ans après, ce sont « 200 milliards de francs FCFA » qui ont été injectés dans le commerce du consommons locale. C’est ce qu’à déclaré Harouna Kaboré, ministre du commerce et de l’artisanat du Burkina lors d’une soirée de dégustation de mets locaux à base de maïs, ce vendredi 27 septembre 2019. A cette occasion plus d’une dizaine de recettes ont été présentées et dégustées.
Les plus heureux dans cette affaire sont certainement les restaurateurs et les transformatrices de produits locaux. Pour Ruth Tindano, leur représentante, les retombés de ce décret de 2017 sont visibles même s’il reste encore beaucoup à faire. Et parmi ces défis, il y a d’abord celui de la vulgarisation. « Les produits locaux sont plus chers que ceux importés parce que l’on ne consomme pas assez nos produits » dixit Apollinaire Compaoré, président du patronat burkinabè, et parrain de cette soirée. « Je suis opérateur économique et je sais que plus un produit est demandé moins il est chère » poursuit-il.
Toujours en ce qui concerne la vulgarisation, le ministre du commerce a annoncé la mise en place d’une cagnotte de 50 millions de francs afin de contribuer à la mise en oeuvre d’un plan marketing visant à mette encore plus en avant nos produits dans les grandes surfaces. Et pour booster la qualité de ces mets, une labellisation qualité sera bientôt apposée sur chaque marque de produit fait à base matière locale.
Un recueille de 30 recettes de maïs
La production du maïs occupe la « 3ème place des céréales après le sorgho et le mil » lance Harouna Kaboré, cela grâce à l’introduction de variétés de maïs plus performantes, plus adaptées et à haut rendement par l’agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et des innovations (ANVAR) « . Ainsi un livret contenant une trentaine de recettes à base de maïs a été édité au profits des acteurs de la transformation. Au nombre de ces recettes, il y a des pizzas faites à base de farine de maïs.
Pour madame Tindano, la créativité au niveau de l’art culinaire n’est pas ce qui manque. La preuve est que les transformateurs sont toujours entrain d’innover. » La difficulté avec le maïs c’est qu’il se fermente vite ». Mais à l’en croire, il ne serait pas étonnant que le Burkina ait son « foutou de maïs ».
Ange L. Jordan MEDA
Infowakat.net