C’est fait ! Après la formation du gouvernement suivie des installations des ministres dans leurs fonctions respectives durant la semaine, bien des Burkinabè restent dubitatifs. A tel point que d’aucuns estiment « qu’on attend le maçon au pied du mur ». Pour ainsi dire qu’ils attendent de voir les actions concrètes sur le terrain. Fort de 25 membres, la réapparition de certaines personnes dans ce gouvernement de transition a étonné plus d’un. Tout compte fait, le premier ministre Albert Ouédraogo et son équipe n’ont pas droit à l’erreur.
Au cours de leurs installations, les ministres ont appelé leurs proches collaborateurs à s’impliquer davantage dans le travail pour la réussite des missions qui leurs sont assignées par le Président de la transition Burkinabè Paul Henri Sandaogo Damiba. Dans ce gouvernement, ce qui a suscité des réactions de part et d’autres, c’est le retour de certains vieux briscards à l’image de Yelo Boly, ancien ministre et ambassadeur sous le régime de Blaise Compaoré.
L’autre onde de réaction a été la reconduction de l’ancien ministre de la défense Burkinabè du dernier gouvernement de Roch Kaboré. Le général de briagde Aimé Barthélemy Simporé figure dans ce gouvernement transitoire en gardant toujours le poste de ministère de la défense nationale et des anciens combattants. Cette fois, avec une étoile en plus, il est même fait Ministre d’Etat.
Ce qu’on peut noter, ces postes stratégiques sont attribués à des personnalités jugées, pour le moment, digne de confiance. Les ministères tels que la fonction publique et l’éducation nationale ont été respectivement attribués à un syndicaliste et à un observateur politique pour ne pas dire société civile.
Ainsi, la désignation de Bassolma Bazié, affectueusement appelé général à cause de son engagement syndical doit se battre « pour l’application des textes » au niveau de la fonction publique. Beaucoup de dossiers attendent également, Lionel Bilgo au département de l’éducation nationale.
Même s’ils ne pourront pas tout faire, on espère que leurs nominations impactent positivement ces secteurs.
D’une façon générale, les populations burkinabè estiment que ce gouvernement qui a pour crédo « la restauration » du territoire Burkinabè n’a pas droit à l’erreur.
Quel qu’en soit leur nombre et leurs profils, les fils du Burkina attendent d’eux des résultats notables. Parmi ses résultats, les plus cruciaux, on a la récupération de certaines zones, affectées par les terroristes, dont le pays n’a plus le contrôle.
Les populations espèrent également les meilleures conditions de vie.
Ketsia WANE
Infowakat.net
