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Burkina/Code électoral : l’article 68, le vers dans la pomme

Déjà à l’époque de la transition, l’article 68 du Code électoral adopté en avril 2015, faisait jaser. Cet article interdit toute couverture médiatique des activités politiques durant les trois mois avant l’ouverture officielle de la campagne électorale. Le 03 août 2020, la loi est entrée en vigueur. Mais comme à l’accoutumée, elle fait encore l’objet de discorde chez ces politiciens.

Plus d’articles de type campagne dans les colonnes des journaux au risque de tomber sur le coup de la loi. C’est la mise en garde du conseil supérieur de la communication (CSC), organe chargé de mettre en œuvre ladite loi. Cependant, il est permis aux médias de couvrir les congrès d’investiture des candidats à la présidentielle  et de publier les avis et communiqués des partis politiques.

Pendant que l’opposition estime faire profil bas, en évitant les sorties médiatiques, elle dénonce en même temps des opérations de campagne déguisées et orchestrées par la majorité présidentielle.

Elle en veut pour preuve les publi-reportages diffusés sur la chaine nationale dont les objets portent sur les réalisations du régime en place durant le mandat écoulé, et les sorties du chef de l’Etat « avec des moyens de l’Etat » notamment Banfora et Ouahigouya.

Mais dans le camp de la majorité, l’heure est justement au bilan clame-t-on. Le bilan à mi-parcours fait dans les différents secteurs du Plan national de développement économique et social (PNDES).

L’Alliance des Partis et Formations Politiques de la Majorité Présidentielle (APMP) montre au crédo et affirme ne pas se reconnaitre dans la pratique de campagne déguisée. Pour elle, le président, ne fait qu’accomplir son devoir de redevabilité.

Pour ce faire, elle demande à « l’opposition une preuve matérielle pouvant tomber sous le coup d’une campagne déguisée par l’Exécutif et la Majorité ». Par ailleurs, elle indique que « l’activité gouvernementale ne saurait en effet être mise en hibernation, bien au contraire, elle est de constante obligation parce que l’État doit continuer à fonctionner ».

Que dit donc l’article 68. En effet, cet article dispose que « les pratiques publicitaires à caractère politique, l’offre de tissus, de tee-shirts, de stylos, de porte-clefs, de calendriers et autres objets de visibilité à l’effigie des candidats ou symbole des partis ainsi que leur usage, les dons et libéralités ou les faveurs administratives faits à un individu, une commune, ou à une collectivité quelconque de citoyens à des fins de propagande pouvant influencer ou tenter d’influencer le vote sont interdits quatre-vingt-dix jours avant tout scrutin et jusqu’à son terme». Il y a aussi la couverture médiatique des activités politiques.

En tout état de cause l’opposition, il s’agit là encore d’un énième bras de fer entre ces politiciens qui n’ont d’yeux que pour leur chapelle. Cette période de blackout sera-t-elle paisible ? Rien n’est sûr. Mais en attendant de voir l’issue, comme le disent les anglais de l’autre, it’s a pity.

Nafisiatou VEBAMA

Infowakat.net

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