Les populations de la ville de Ouagadougou se sont rassemblés dans la matinée de ce mardi 25 janvier 2022, à la place de la révolution. L’objectif était d’apporter une fois de plus leur soutien à l’armée qui s’est emparé du pouvoir d’État, ce lundi 24 janvier 2022. Entre cris de joie, présentation de drapeaux et des messages, les manifestants ont exprimé leur attente à l’armée.
Ce fut un rassemblement spontanée né au lendemain de la prise du pouvoir par l’armée burkinabè. C’est plus d’un millier de personnes qui se sont retrouvés à la place de la révolution. Les manifestants ont pointé du doigt les actions de la CEDEAO d’abord a l’endroit du Mali, puis du Burkina. « je pense que la CEDEAO, ce sont des farceurs ; parce que, un peuple qui est autonome, les aspirations viennent en première ligne » a affirmé le président du mouvement action citoyen , Ismaël Yameogo.
Pour certains manifestants, la CEDEAO n’a pas son mot à dire dans ce coup d’État car elle était absente lorsque le Burkina subit les attaques terroristes. « De tous les quatre côtés du Burkina, nos frères sont morts. On a plus de famille, on a rien encore. On a pas besoin de l’aide de quelqu’un ; ça fait sept ans que les familles sont endeuillées ; l’union africaine n’est pas venue, la CEDEAO n’est pas venue, personne n’est pas venu pour sauver le Burkina Faso dans son malheur ; Ils n’ont rien fait pour nous il n’ont qu’à laisser le sort du Burkina » s’est il exprimé, mégaphone en main. Ce dernier a rajouté en plus qu’il n’y aura pas d’élection tant que l’entièreté de la superficie du Burkina n’est pas sous contrôle de l’armée. Toute affirmation qui dépendra très certainement de la suite des événements.
Des propos renchéris par Lassina Ouedraogo, coordonnateur du mouvement action-concorde, qui affirme que la France n’a pas son mot à dire sur le calendrier de la transition. « Aucun état français ne viendra au Burkina nous imposer un calendrier. C’est les forces vives de la nation qui vont décider le timing de leur calendrier concernant la transition. La CEDEAO devra donc se plier à cela » s’est-il exprimé.
Selon Bacary Coulibaly, ce sont les sanctions infligées au Mali qui ont conduit à la situation qui prévaut. Pour lui, la France doit s’en aller « le Mali doit nous soutenir dans ces moments difficiles. Nous tenons le drapeau du mali pour montrer à la CEDEAO que nous n’allons pas céder. Ce sont les sanctions que la CEDEAO a pris contre le Mali qui ont amené cette situation » a-t-il dit.
Alex SOME
Infowakat.net