L’unité d’action syndicale (UAS) prévient le gouvernement qu’elle montera au créneau si le jeu de « cache – cache » auquel celui-ci veut jouer ne s’arrête pas. L’UAS dénonce aussi le fait que le gouvernement tente de museler les syndicats et ne joue pas franc jeu sur les questions de crimes économiques et de sang commis dans le pays.
Le gouvernement est entrain de porter atteinte aux libertés d’expression syndicales contenues dans les articles 87 et 98 des conventions internationales de 1948 et 1949. Mr Georges KOANDA en veut pour preuve le cas de l’Alliance Police Nationale (ANC) qui jusqu’à présent se voit refuser un récépissé malgré la décision de justice tranchée en sa faveur.
Il y a aussi le cas du « licenciement de délégués de personnels dans une boulangerie, pour avoir refusé d’utiliser 79 sacs de farine périmé pour empoisonner les populations. Nous avons interpellé l’Etat en vain. Jusqu’aujourd’hui ils sont dehors » clame Bassolma BAZIE.
Ce dernier réaffirme aussi au nom de l’UAS que celle-ci s’oppose au nouveau code pénal que le conseil constitutionnel a récemment validé. Non seulement l’UAS remet en cause la crédibilité des membres de ce conseil puisque « c’est ce même conseil constitutionnel » qui avait été consulté « lors de l’assassinat de Norbet ZONGo ». Mais l’UAS estime aussi que « ce qui se passe dans notre pays est très grave. « Ce sont les mêmes pratiques qui sont transvasées puisque ceux qui sont là actuellement sont les mêmes d’hier : CDP et MPP c’est la même chose ». Pour Bassolma BAZIE, « ils sont en train d’organiser des assassinats dans un climat de non-dénonciation et de peur ».
Pour l’UAS, la question sécuritaire que connais le pays n’est que le résultat des « crimes économiques, de sang et des injustices. Il est vrai que les forces de défense et de sécurité font un gros travail mais ils ne s’attaquent qu’aux conséquences au lieu de s’attaquer à la racine ».
Il rappelle que le journal d’investigation Courrier Confidentiel, dans sa parution n°60 du 10 juin 2014, avait publié une liste de « 106 noms, victimes de crimes non élucidés jusqu’à aujourd’hui ».
L’unité d’action syndicale a annoncé qu’elle tiendra une rencontre nationale le 17 aout prochain. Cette rencontre sera le lieux de débat de la conduite à tenir par les syndicats face au gouvernement.
Ange L. Jordan MEDA
Infowakat.net