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Burkina : la nécessité d’établir un contrat social pouvant lier les populations entre elles

Depuis longtemps, le Burkina Faso est secoué par une grave crise entraînant une spirale d’événements conflictuels et violents. Le pays a besoin d’une cohésion sociale qui est un indicateur de la participation active des citoyens. En effet, le Pr Alkassoum Maïga pense à un nouveau contrat social pour le pays. C’est un nouveau pacte social dont les Burkinabè ont besoin pour établir, garantir et stabiliser le vivre-ensemble.

Depuis 1960, le Burkina Faso a connu des élections, des phases de coup d’Etat, des insurrections, à tel point qu’aujourd’hui le pays est toujours en lambeaux. Et jusque-là, le pays n’a pas pu établir un contrat social clair qui lie les populations entres elles. Or, il faut un changement de paradigme pour établir un nouveau contrat social, et cela, dans le but d’en tirer les leçons pour l’avenir du système démocratique Burkinabè.

Partant de ce principe, le Pr Alkassoum Maïga affirme que dans une république, la base de fonctionnement entre les citoyens c’est d’abord un contrat social clair. Ce qui, selon lui, permet d’encadrer la coexistence, d’encadrer le vivre ensemble permettant au pays d’aller vers un développement radieux. « Nous sommes un pays où on n’a plus d’une soixantaine de nationalité (ethnies).

Chaque nationalité a ses valeurs et ses principes de fonctionnement. Quand on veut avoir un contrat social clair entre ces différentes nationalités, il faut trouver une proportion qui permette à chaque communauté de s’y retrouver. Donc, le minimum sur la base duquel on peut s’entendre pour fonctionner », a-t-il laissé entendre.

Parlant de proposition, le sociologue estime qu’il faut retenir de cette diversité de nationalité les éléments fédérateurs « pour s’accorder sur ce qui peut être la base du contrat social pouvant lier les populations entre elles ».

Il a aussi noté la nécessité de mettre de l’ordre entre les différents pouvoirs afin d’éviter le Chamboulement. « On n’arrive pas à être situé clairement les relations qui existent entre l’exécutif, législatif et le judiciaire. Donc, à ce niveau, il faut que les choses soient claires. Il sied d’établir la hiérarchie de norme entre ces pouvoirs mais aussi au sein de la gestion de l’Etat pour qu’on puisse avoir un fonctionnement clair », a préconisé l’ancien ministre en charge de l’enseignement supérieur.

À l’en croire, le fonctionnement d’un Etat s’opère à travers les appareils idéologiques (l’école, la religion, la famille) qui lui permettent de mettre de l’ordre dans son fonctionnement et ceux répressifs (la Police, la Gendarmerie, la Justice et l’Armée) qui doivent être à son service pour maintenir de l’ordre. « Si l’on ne fait pas ceci, même si on arrive à élaborer un contrat social clair, du fait de dysfonctionnement entre les ordres de pouvoir, le contrat social peut être remis en cause », a-t-il indiqué.

Youssouf KABDAOGO
Infowakat.net

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