Les engins explosifs improvisés on fait beaucoup de victimes par ces temps de terrorisme qui courent au Burkina Faso. La seule hypothèse de l’existence de ces engins sur la route est source de stresse aussi bien pour les militaires que pour les civils. Pourtant, l’armée a détruit beaucoup plus de ces engins qu’elle n’en a été victime, assure le colonel Célestin Simporé, directeur central du génie militaire. Au cours d’une demi journée d’immersion au profit des journalistes, l’armée a montré ce que sont réellement ces engins meurtriers.
De prime abord, ces engins explosifs improvisés non rien d’un armement conventionnel, car pouvant être fabriqués avec presque rien, et surtout avec du matériel disponible sur le marché. « Les EEI évoluent en fonction de l’ingéniosité et de la perfidie des terroristes ». Des objets banales tels que des bidons d’eau, des horloges, des bonbonnes de gaz, et même des soutiens gorges (pour les kamikazes) peuvent être utilisés pour nuire.
Les trois principaux types d’explosifs sont ceux télécommandés, ceux qui sont filaires, et ceux qui sont déclenchés par la victime elle même, à son insu.
La disponibilité de certains matériaux sur le marché, et l’absence de contrôle dans leur utilisation est l’une des difficultés que rencontre les FDS dans la lutte contre les engins explosifs improvisés. Une pile ou une batterie combinée avec d’autres éléments suffisent pour tuer.
D’où le caractère asymétrique de la guerre, car l’armée n’est nullement autorisée, au regard des conventions internationales et du droit international humanitaire dont le Burkina est signataire, à utiliser les mêmes armes non conventionnées que ses ennemies terroristes.
La conduite à tenir en cas de suspicion, c’est d’alerter les forces de défense et de sécurité. Si « vous voyez quelque chose d’anormale (sur la route) faites demi tour, si vous le pouvez, ou faite un détour, sans passer par un chemin prévisible » explique le colonel Simporé.
Ange L Jordan MEDA
Infowakat.net