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Burkina : L’insurrection a été gérée avec beaucoup d’erreurs

En marge du 5ème anniversaire de l’insurrection populaire de 2014, un panel débat a été animé sous le thème « Insurrection populaire : 5 ans après, où en est le Burkina Faso». Le débat a été houleux.  Mais les panélistes ont fini par s’accorder sur un point. « Le pouvoir actuel a été formé par l’ancien et fonctionne sur son modèle. »

Le professeur de philosophie, Mahamadi Sawadogo, le coordonnateur du Centre de presse Norbert Zongo, Abdoulaye Diallo et de l’écrivain Bruno Jaffré, les trois panélistes ont chacun donné fait le point du Burkina après insurrection. Les avis sont divers

 «  Il y a un système à changer parce que celui présent depuis trente ans  a montré son inefficacité à rendre heureux les burkinabé. Le système actuel donne des privilèges aux uns et aux autres et qui ne met pas au centre le bonheur des burkinabé doit totalement changer. Il faut passer à autre chose et c’est la responsabilité de tout un chacun qui est engagée », affirme Abdoulaye Diallo.

Il ajoute que l’insurrection est arrivée à un moment où personne n’y croyais. Elle  a été gérée avec beaucoup d’erreur. Et du coup le même système est resté. La réflexion continue. « On n’a pas su transformer l’insurrection en un changement qualitatif », dit-il.

Le professeur de philosophie, Mahamadi Ouedraogo explique que l’insurrection a été un grand moment mais, elle n’a pas répondu à toutes les attentes qui ont été à la base des luttes que le peuple mène depuis longtemps. « Le combat doit continuer dans le sens de demander un changement radical. Parce que ce que nous reprochons c’est que le pouvoir actuel a grandi aux côtés de Blaise et ils ont hérité des méthodes qu’il utilisait pour asseoir son pouvoir. Sur ce plan ils n’ont pas quelque chose de nouveau à proposer. Il faut changer la manière de diriger le pays. Pouvoir combattre radicalement la corruption, l’impunité et il faut une autre classe dirigeante pour mener le combat », indique Mahamadi Ouédraogo.

Pour sa part, le peuple doit s’organiser, approfondir sa conscience politique pour être plus exigeant pas seulement demander qu’on change d’homme mais qu’on change de système, la manière de diriger le pays.

Les participants ont laissé entendre qu’il faut lutter pour une indépendance véritable parce que nous ne le sommes pas. Ils indiquent qu’aucun parti politique n’a la solution. Pour eux les attitudes ne manquent pas, il faut une mutualisation des forces.

Pour l’écrivain Bruno Jaffré, face à la situation actuelle du pays, il faut adopter la proposition de Pierre Ouedraogo, ancien CDR qui est de créer des comités de défense dans les villages. Il faut aussi de nourrir  l’histoire et avancer. Le pays manque de justice, on se retrouve dans un système qui ressemble au précédent.

Nafisiatou Vebama

Infowakat.net

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