Ce jeudi 26 septembre s’est tenu à l’Université Joseph KI-ZERBO, un atelier du Cadre de concertation entre l’Université et le Monde de l’Entreprise (CUME). Cette rencontre entre le monde de l’emploi et l’université s’est articulée autour de la relecture des textes du CUME. Créé en 2003, le CUME a pour objectif de développer les filières professionnalisantes pour les adapter aux besoins de l’emploi. Pour le Pr Alou KEITA, représentant du Président de l’université Joseph KI-ZERBO, « il faut que les universités puissent prendre en compte les besoins des entreprises et les transformer en filières de formation.»

La question de l’employabilité est devenue si préoccupante qu’elle interpelle le monde universitaire à prendre des dispositions pour faciliter l’intégration des diplômés dans le secteur de l’emploi. Et le cadre de concertation entre l’université et les entreprises vient comme une réponse à cette préoccupation.

Le CUME entend former des étudiants ayant les compétences souhaitées par les entreprises de la place. Pour cela l’université doit s’imprégner des besoins et des exigences des employeurs afin d’orienter la formation de ses étudiants. Le Pr Alou KEITA, vice-président chargé des relations université-entreprise appelle les entreprises à s’impliquer davantage dans le CUME. « Nous avons une centaine de filières professionnalisantes mais les entreprises ne sont pas impliquées comme nous le souhaitons dans la formation des cadres qui leur sont destinés » a-t-il dit. Cette implication doit passer par un partenariat université-entreprises car le Pr Alou KEITA estime que les entreprises doivent trouver dans les universités les compétences qu’elles cherchent.

Vers une formation universitaire qui associe la théorie à la pratique

Cependant le CUME reste confronté à divers défis. Pour Souleymane DABO, membre de l’atelier, le CUME souffre d’un manque de ressources et d’accompagnement dû à l’absence de partenaires techniques et financiers.

L’autre défi c’est de trouver le type de formation professionnelle adéquat capable de donner aux étudiants les compétences souhaitées. A cet effet, le CUME a recommandé à l’université de privilégier les formations par alternance ou les formations dual pour permettre aux étudiants d’associer les connaissances théoriques aux exercices pratiques.

Mais à en croire M. SOME, ce type de formation est déjà mis en œuvre au niveau de l’université. En guise d’exemple, il a évoqué les étudiants d’études anglophones qui au cours de leur formation bénéficient d’un séjour de bain linguistique au Ghana. Ce qui témoigne des efforts fournis par l’université pour répondre aux exigences du marché de l’emploi. Mme Alizèta OUOBA, Directrice adjointe de l’IPERMIC, un institut affilié à l’Université Joseph KI-ZERBO affirme que son institut travaille à adapter sa formation aux évolutions du monde de l’information et de la communication et offre aux étudiants les aptitudes d’un professionnel de l’information.

Yekiremi Abdias FARMA
Infowakat.net