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Burkina : Norbert n’est plus, mais ses mots demeurent

« Une sagesse africaine dit qu’il n’y a pas meilleure conseillère que la misère » disait Norbert Zongo lors d’une de ses dernières conférences publiques. Et le constat aujourd’hui au Burkina Faso, au regard de la situation sécuritaire que nous traversons est pour le moins préoccupante. A la date du 09 décembre 2019, l’on enregistrait plus de 560 mille déplacés internes du fait de la menace terroristes.

Tous ces Burkinabè qui ont perdu leurs toits, leurs biens, et leur quiétude payent « le prix de la compromission » de toute la nation à mesure que les régimes se succédaient. En d’autre termes nous avons « flirter avec des régimes » Norbert le disait.

Comment? En jouant au faux fuyant quand les affrontements inter communautaires, couvés sous l’appellation de « conflits entre éleveurs et agriculteurs », pointaient déjà le bout de leur nez, des décennies avant Yirgou et Arbinda.

En logeant dans des cages luxueuses, au yeux de regards pourtant avertis, les loups qui aujourd’hui tentent de s’abreuver au sang de la nation.

Ou encore, en feignant de ne pas voir comment le chapeau du chef lui revenait sur la tête, après qu’il l’ait arraché et non mériter.

En somme, en se disant « je me cherche » pendant que la terre prenait feux petit à petit.

« Quand vous voyez à la télévision, tous ces Rwandais, tous ces Bouroundais, tous ces Congolais transportant leurs matelas, c’est des gens qui se sont cherchés. » Ces paroles de Norbert sonnent à la fois comme un avertissement (un rappel en réalité) et comme une invite à ne plus prétexter « se chercher » pour ne pas aider l’autre Burkinabè à ne plus « se chercher » mais à « se trouver ».

Le Burkinabè déplacé (en réalité réfugié dans son propre pays) vivant dans le Nord, dans le Centre-Nord, dans l’Est, etc.  transportant son baluchon sur la tête, n’est pas moins Burkinabè que celui qui vit dans le Centre, à l’Ouest ou au Sud.

Le « régionalisme » doit ici prendre fin et laisser place au Burkina Faso, car « personne n’aura d’avenir dans un pays qui n’en a pas ».

Ange L. Jordan MEDA

Infowakat.net

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