Le journal Courrier confidentiel a accordé un entretien avec l’un des détenus de la prison de haute sécurité, libéré et avec d’autres prisonniers en 2021. Ce dernier a témoigné à nos confrères du journal d’investigation que « des présumés terroristes sont en train de se radicaliser et qu’ils ont même la possibilité, à partir de la prison, d’avoir des contacts téléphoniques avec des combattants restés sur le terrain ».
Sous le couvert d’anonymat, l’ancien détenu de la prison de haute sécurité a relevé à Courrier confidentiel, dans une interview, les confidences qui lui ont été faites au sein de la prison par des présumés terroristes. C’est dire qu’il a été témoin de beaucoup de choses qui s’y passaient. L’un des problèmes qu’il a soulignés au journal d’investigation « c’est que tous les détenus ont la possibilité d’appeler des personnes extérieures à la prison grâce à un téléphone tenu par des gardes pénitentiaires ».
« Ceux qui relèvent de groupes radicaux ou terroristes sont plutôt énigmatiques. Lorsque certains sont en communication, ils parlent dans bien des cas, dans une langue que l’administration pénitentiaire ne maîtrise pas. Souvent ils utilisent des codes pour s’exprimer lorsqu’ils se rendent compte que la langue utilisée est à la portée des gardes pénitentiaires. Ces derniers ne savent pas à qui exactement ces détenus parlent », peut-on lire ses témoignages dans les colonnes du courrier confidentiel.
Poursuivant, il révèle que « tout est donc possible y compris des instructions pour d’éventuelles attaques. La pratique est récurrente ». Autres révélations, l’ancien détenu de la prison de haute sécurité informe le journal « qu’il est même permis de recevoir de l’argent par transfert via le téléphone affecté aux appels des détenus ».
« Des présumés terroristes reçoivent ainsi presque chaque semaine de l’argent de personnes qui sont sur le terrain aux côtés des terroristes », s’est-il confié au journal d’investigation ajoutant que : « les membres de l’administration pénitentiaire ne savent peut-être pas la qualité de ceux qui envient cet argent ».
Selon ses confidences relayées par nos confrères du courrier confidentiel, « les présumés terroristes, grâce à l’argent qu’ils reçoivent achètent » des biens. Et de poursuivre « tout cela est facilitée, car une fois les fonds transférés, le bénéficiaire donne ‘’quelque chose’’ à certains membres de l’administration.
Avec courrier confidentiel
Yussef Saïd
Infowakat.net
