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Burkina : « Si l’on prête serment et qu’on arrive pas à tenir, on doit partir », (Issa Ouédraogo)

Le Burkina Faso s’est réveillé ce 24 janvier avec la nouvelle de l’arrestation du président du Faso et la prise de pouvoir par les mutins. Cette information n’a pas été confirmée officiellement jusqu’à la fin de la matinée. Mais, l’on pouvait constater la fermeture de certaines institutions privées, publiques et aussi que la télévision nationale est encerclée par des hommes lourdement armés et certains cagoulés. Cette situation n’a pas empêché les populations de s’occuper de leurs tâches quotidiennes dans l’indifférence totale. Que pense donc cette population qui a l’œil semble insouciante face à la situation du pays ? Infowakat.net a pris les avis de quelques-uns.

 

A la question de connaître leur réaction sur la situation nationale qui prévaut, Hamidou, nom d’emprunt nous répond, « nous, ce que nous voulons, c’est la paix, s’il s’avère que le coup d’Etat est réel et que cela va contribuer à mettre fin au terrorisme, nous ne sommes pas contre cela ».

Même ton chez Alidou Ouédraogo, « nous voulons la sécurité parce qu’il y a plusieurs années maintenant que nous n’avons pas de paix. Les déplacés internes sont nombreux et souffrent, le marché est morose et on ne sait plus à quel saint se vouer. »

A en croire Issa Ouedraogo, le président devrait pas attendre que cette situation arrive, il devait démissionner après n’avoir pas tenu la promesse de garantir la sécurité de la population. « Prêter serment, ce n’est pas obligatoire mais, si tu le fais en promettant de protéger le peuple et qu’à un moment, tu te rends compte que tu ne peux pas le faire, si tu es vraiment un vrai citoyen burkinabè, conscient qu’on ne peut pas monnayer la vie, tu dois abandonner sans qu’on ne le dise. Quand on regarde la situation des déplacés internes et la situation du pays, on dira que les militaires ont mis du temps. Parce que si on continuait avec ce climat, on allait se retrouver sans pays », fulmine-t-il.

« En tant que ouagalais, nous ne mesurons pas tout l’impact de l’insécurité mais, les autres provinces vivent des situations désagréables donc que celui qui sera capable de ramener la paix dans la nation assume ses responsabilités », affirme monsieur Sambo.

Nafisiatou VEBAMA 
Infowakat.net

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