Une aide du gouvernement d’un montant de 1 milliard 25 millions, en vu de soutenir le monde de la culture dont les activités sont paralysées par les mesures restrictives liées au coronavirus constitue un point de mésentente entre acteurs culturels.
Plusieurs activités culturelles ont été suspendues dans le cadre de la lutte contre la maladie à Covid-19 afin d’éviter les regroupements qui constituent une source de propagation de la maladie. Plus d’activités et donc plus de quoi se faire de l’argent !
Certes, une aide du gouvernement est annoncée mais, est-ce une aide dont tous vont bénéficier ? La gestion de cette somme qui s’élève à 1 milliard 25 millions commence à faire du bruit. Une Commission nationale de la culture (CNC) a été mise en place pour s’occuper de la répartition de l’aide. C’est là le nœud du problème, pour cause, les organisations culturelles disent ne pas connaître l’existence de cette faîtière, ni le jour de sa création. Le syndicat des national des artistes et musiciens du Burkina Faso (SYNAMUB), explique que dans le décret qui régule les fonds de promotion culturelle au niveau du ministère de la culture, il est dit que pour les cinéastes, la partie prenante doit être des cinéastes, pour les artistes musiciens, la partie prenante doit être des artistes musiciens. Il déplore donc le fait que dans leur cas, ceux qui dirigent la CNC ne sont pas musiciens.
« Cela démontre l’esprit clanique et la gestion douteuse de la somme », indique le secrétaire général du SYNAMUB, Abdoul Kader Ouattara.
A qui cette somme devrait-elle être remise ? La création de cette commission dont les artistes disent ne pas connaître, pourra t-elle gérer cette somme de façon équitable? Le journaliste culturel, Marius Diessongo reste convaincu qu’avec le concours du Bureau burkinabè du droit d’auteur la répartition se fera sans grand bruit.
Le point de désaccord au niveau de la gestion du fond n’est pas le seul soucis. Le ministère de la culture indique que ce sont les entrepreneurs culturels qui vont bénéficier de l’aide. C’est-à-dire que pour en bénéficier, il faut présenter sa licence d’entrepreneur. La plupart des artistes et musiciens n’ayant pas en leur possession ce statut dénoncent cette mesure. Tant de questions et d’insatisfaction quant à la gestion de cette modique somme. Le ministère de la culture a du pain sur la planche !
Nafisiatou Vebama
Infowakat.net