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C’EST ENCORE L’INDEPENDANCE CHEZ LES DEPENDANT!

Devrons-nous nous réjouir encore cette année pour dire qu’on est indépendant ? Si tel est le cas, c’est une totale frustration. Le Burkina Faso fait partie des pays qu’on appelle ancienne colonie française et continue toujours à être sous la tutelle de son ancien colonisateur. Pour simplement dire qu’on est toujours dépendant. Cela peut susciter beaucoup de débat mais il faut le dire que c’est belle et bien vrai.

De par le passé, le Burkina Faso n’était pas sous le joug d’un pays parce qu’il le voulait, mais parce qu’il n’avait pas le choix comme la plupart des pays d’Afrique. A cet effet, Il était obligé de collaborer avec le colonisateur français malgré lui. La colonisation, nous le savons tous, est l’un des grands éléments qui a occasionné le sous-développement en Afrique. Si vous êtes dans votre  maison, et que quelqu’un vient et vous l’arracher, vous ne serez plus propriétaire. En revanche, Vous avez deux choses à faire : soit vous acceptez qu’il devienne le nouveau propriétaire et vous le locataire, soit vous vous battez pour la récupérer. Quel combat faudrait-il alors mener ?

Nous ne pouvons pas prétendre à l’indépendance, si nous continuons à avoir l’esprit de dépendance. En vrai, on ne change pas quelqu’un, on se change. Pour atteindre ce stade, il faut beaucoup de courage. Combien de leader africains peuvent amener leur peuple à se faire confiance et à se considérer comme aussi des capables. Pour le moment, c’est difficile parce qu’eux même n’ont pas ce courage. On est tous voilés quand on se rencontre, et on se joue les grands pour ensuite aller pleurer dans les couloirs de nos colons.

On se pose la question de savoir si l’Africain en particulier le  burkinabè comprend réellement le sens de ‘‘l’union’’ qu’on chantonne partout. C’est à peine devenu un refrain de chant. Cela  aurait été « sympa » si c’était de la même union dont tout le monde parle. Malheureusement, on dit union lorsque c’est pour de la médisance envers son frère ; on dit union pour saboter le travail de son ami ; on dit union pour s’entretuer. Si l’union c’est pour détruire en place de construire, nous continuerons toujours dans ce même schéma à attendre l’indépendance jusqu’à l’éternité. C’est à nous d’aller vers elle.

Rachid TRAORE (stagiaire)

Infowakat.net

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