On se rappelle encore les 30 et 31 octobre 2014, des milliers de Burkinabè sont sortis dans lA rue au péril de leurs vies pour exiger le départ de l’ex président du Burkina Faso. Cinq ans après, les attentes ont-elles été satisfaites. Dans cet article quelques citoyens de la ville Ouagadougou donnent leur lecture du Burkina post-insurrectionnel
Arnaud BADO : « Si les burkinabè voulaient un changement, ils auraient porté leur choix sur un autre régime »
« Les burkinabè n’aspiraient pas à un changement sinon ils n’allaient pas conduire l’actuel régime au pouvoir. Le régime présent et celui partant sont deux enfants de la même mère. Si les burkinabè voulaient un changement, ils auraient porté leur choix sur un autre régime pas celui-ci car c’est la même gouvernance qui continue. Pour moi, les attentes sont loin d’être satisfaites. »
Madame Da « Si seulement la question de l’insécurité était résolue »
« Le bilan serait positif si seulement la question de l’insécurité était résolue. Dans un pays où règne l’insécurité, rien ne va dans ce pays. Tous les secteurs sont fermés et ça impacte le développement du dit pays. »
Salomon TRAORE « Tous les secteurs veulent un changement mais rien n’est fait »
« Les attentes des Burkinabè n’ont jamais été satisfaites. D’abord au plan sécuritaire, le Burkina a fait un pas en avant et deux pas en arrière, les FDS qui sont censés protéger la population ne sont pas équipés du matériel adéquat pour assurer la sécurité. Ensuite au plan éducatif, la question de l’insécurité a entraîné la fermeture de beaucoup d’écoles surtout dans le nord du pays. Juridiquement parlant il y a des dossiers qui n’ont toujours pas vu la lumière tels que le dossier de feu Thomas SANKARA. On remarque aussi des mouvements d’humeurs à n’en point finir, tous les secteurs veulent un changement mais rien n’est fait, ce qui porte un coup à l’économie. »
Amadou « Mes chiffres d’affaires ont connu une augmentation »
Mes attentes n’ont pas été satisfaites. En tant que commerçant je suis beaucoup mobile et j’ai remarqué que l’actuel régime a beaucoup investi dans la construction des routes. En effet ils existaient des voies dégradées non navigables mais depuis un certain temps nombreuses d’entre elles sont en bon état et on y circule librement avec joie. Et mes chiffres d’affaires ont connu une augmentation
Catherine SANOU « Le régime actuel est le meilleur qui puisse exister »
« Le régime actuel est le meilleur qui puisse exister. L’ancien régime était marqué par des corruptions de gauche à droite, des fraudes par ci par là, des assassinats à n’en point finir. Mais depuis ces cinq ans, ces fléaux ont beaucoup régressé et le pays évolue bien. Je salue le régime actuel et l’encourage dans son évolution. »
Sié Frédéric KAMBOU (stagiaire)
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