Le Parti pour la Renaissance nationale (PAREN) louvoie ces temps-ci suite à des vagues violentes qui frappent sa baraque. Le PAREN de Laurent Bado, j’allais dire de Tahirou Barry vit des moments difficiles car le fondateur du parti (le premier) estime que le président (le deuxième) a une mauvaise gestion de son parti qu’il dit avoir créé sans la contribution aucune d’une tierce personne. Il faut reconnaitre qu’après les élections couplées du 29 novembre 2015, le parti a rejoint la mouvance présidentielle après avoir, pendant longtemps, été aux côtés de l’opposition pour dénoncer les tares du régime de Blaise Compaoré.
Depuis le 16 août dernier, les réseaux sociaux et la presse nationale sont animés par cette « affaire de mésentente entre Laurent Bado et Thairou Barry ». Aujourd’hui, les « amis du MPP » risquent de briser cette amitié éphémère si toutefois un consensus n’est pas trouvé pour consolider cette amitié. Le parti se trouve entre le marteau et l’enclume en ce moment. Faut-il penser à un probable divorce entre le PAREN et le parti au pouvoir ou faut-il croire – si la paix ne revient pas au parti – que le portefeuille ministériel que détenait Tahirou Barry sous la houlette du parti est menacé. La thérapie salvatrice se veut rigoureuse quand l’on sait que Laurent Bado reproche à Barry sa gestion du parti, qu’il estime, « patrimoniale ».
Si les reproches faits par Laurent Bado à Tahirou Barry sont avérés, il faudra que celui-ci se replie sur lui-même et fasse une analyse rétrospective de sa gestion du parti afin de remettre les roues du parti sur les rails pour éviter un désastre. Le parti va mal, et Laurent Bado, estime que c’est parce que « Tahirou Barry est un pervers qui n’a que la ruse pour arme au service d’une ambition politique inversement proportionnelle à sa taille physique, morale, spirituelle et intellectuelle ».
A ce stade des critiques, le bateau du parti risque de faire naufrage dans le gouvernement de « Roch » si l’on ne prend garde. Si Laurent Bado et certains militants du PAREN déplorent la gestion du parti par Tahirou Barry, il est très important pour le « fautif » de bien vouloir se reconvertir comme le souhaite le fondateur quand il dit, « je préfère un converti à un nouveau venu ».
Tahirou Barry va-t-il toujours d’être ministre de la culture ?
Pour Bado, Barry restera le ministre du parti jusqu’en 2020, si le gouvernement estime qu’il lui est utile. Un paradoxe ! Si vraiment le fondateur tient à ce que le président se convertisse, pourquoi ne l’a-t-il pas interpelé en privé sur sa gestion ? En politique, il faut souvent faire preuve de réserve sur certains faits. Ne dit-on pas que le linge sale se lave en famille ? Et oui ! Barry et Bado doivent s’asseoir autour d’une même table afin de redonner un espoir de survie au parti qui, avec ces différends, s’enfonce dans le gouffre.
Pour certaines personnes, un président de parti n’a pas le droit de faire ce qu’il veut surtout en démocratie. Le parti politique a donc d’autres raisons d’exister que le seul but de vouloir, à tout prix, conquérir le pouvoir. De ce fait, l’on doit répondre aux aspirations d’une partie du peuple (ses militants et sympathisants). Dans notre contexte, Barry se doit donc de rester fidèle à certaines règles élaborées au sein du parti pour s’assurer de mettre toujours les intérêts de cette partie du peuple au-devant de ses actes. Il faut cependant que Barry sache qu’il représente le parti dans le gouvernement. Le gouvernement de Kaba saurait le « jeter à la poubelle » si toutefois le PAREN décide de l’éjecter définitivement du parti. En politique, rien n’est impossible ! Barry est l’un des cordons ombilicaux qui lient son parti au Gouvernement et il se doit de ne pas rompre ce lien s’il a de l’estime pour son parti. Mais n’allons pas vite en besogne, nous les « lézards », attendons le point vue du Président actuel du PAREN pour un équilibre dans le traitement de l’information.
Armand Kinda
Infowakat.net
