Le ministre de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les institutions, Garde des sceaux, Me Barthélémy Kéré et la ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Olivia R. Rouamba ont signé ce lundi 12 septembre 2022 à Ouagadougou avec le Système des Nations unies, un protocole d’accord sur le transfert et la prise en charge des enfants retrouvés lors des opérations de sécurisation du territoire au Burkina Faso.
Le ministre Barthélémy Kéré, la ministre Olivia R. Rouamba, la coordonnatrice du système des Nations unies au Burkina Faso, Barbara Manzi et la représentante résidente de l’UNICEF, Sandra Lattouf se sont félicités de la signature du protocole d’accord qui permettra de renforcer la protection et le respect des droits des enfants lors des opérations de sécurisation du territoire, conformément aux engagements internationaux du Burkina Faso.
Dans son discours, le ministre de la Justice a cité l’article 40 alinéa 1 de la convention relative aux droits de l’enfant dispose que : « Les États parties reconnaissent à tout enfant suspecté, accusé ou convaincu d’infraction à la loi pénale, le droit à un traitement qui soit de nature à favoriser son sens de la dignité et de la valeur personnelle, qui renforce son respect pour les droits de l’homme et les libertés fondamentales d’autrui, et qui tienne compte de son âge ainsi que de la nécessité de facilité sa réintégration dans la société et de lui faire assumer un rôle constructif au sein de celle-ci ».
A la lecture de cette disposition, a souligné Me Barthélémy Kéré, l’objectif principal de la justice pour mineurs est leur réinsertion.
« Le Burkina Faso, soucieux de respecter ses engagements internationaux en matière de justice pour mineurs, surtout face aux actes complexes de terrorisme s’est engagé depuis 2019, avec l’appui du système des Nations Unies, notamment l’UNICEF, à créer un cadre plus protecteur des enfants associés aux groupes armés à travers l’élaboration du protocole dont la signature va intervenir tout à l’heure », a-t-il relevé.
La justice pour mineurs a insisté le ministre, est « une justice spéciale, qui se focalise non pas sur la nature de l’infraction commise, mais sur la personne, auteur de l’infraction. La gravité des actes terrorismes peuvent facilement influencer les acteurs à se départir de la qualité de l’auteur, et partant, appliquer aux enfants des normes rigides au mépris des dispositions spéciales ».
C’est pourquoi, a-t-il fait remarquer, la mise en œuvre de ce protocole va servir de cadre adapté qui tiennent compte de la spécificité des enfants et de leurs vulnérabilités.
Ce protocole d’accord devrait permettre au Burkina Faso de bénéficier d’un appui financier du Système des Nations unies pour le transfert dans les établissements pénitentiaires, la déradicalisation et la réinsertion sociale des enfants enrôlés dans les groupes terroristes et appréhendés les Forces de défense et de sécurité.
Le ministre Barthélémy Kéré était accompagné aux Affaires étrangères, de plusieurs responsables du département, dont la secrétaire générale, Bibata Nébié/Ouédraogo, le directeur général de la justice pénale, Barnabé Compaoré, le directeur général de l’administration pénitentiaire, Eloi Guigma et le directeur de la justice juvenile, Mathieu Lompo.
Ministère de la justice