L’Association nationale des parents d’élèves des écoles primaires catholique (ANPE/EPC) a rencontré la presse ce 23 avril 2016 à Ouagadougou. Il a été question dans cet échange, de la journée continue au primaire, de l’incivisme dans les écoles et des rapports financiers Etat-écoles catholiques.
Les membres de l’ANPE/EPC ont donné leur lecture des nouvelles mesures prises dans le monde scolaire et sur les différentes crises dont est victime ce milieu. Sur la mesure de la journée continue à l’école primaire la présidente de l’ANPE/EPC, Alida Da/Gonta n’est pas allée du dos de la cuillère pour exprimer son désaccord. « La journée continue est fatigante pour nos enfants et le climat ne s’y prête pas», a-t-elle martelé. Par conséquent si l’autorité éducative pouvait sursoir à cette disposition introduite dans les établissements primaires serait une bonne nouvelle. Sur l’incivisme constaté chez les élèves, le secrétaire général de l’ANPE/EPC, Evariste Bonkoungou estime que les parents d’élèves sont les premiers coupables de cette situation. « En tant que parents d’élèves nous sommes les premiers responsables des enfants et de leur éducation. Nous devons revoir l’éducation de nos enfants», a-t-il relevé.
Le continuum
En outre, les membres de l’ANPE/EPC ont profité de leur conclave pour se prononcer sur le continuum. Ainsi, pour eux la mise en œuvre du continuum a donné des résultats appréciables car le taux de passage du primaire au post-primaire est passé de 46% en 2013 à 72% en 2014, ce qui a eu pour corolaire l’augmentation du nombre d’écoles et de CEG. Néanmoins, Alida Da/Gonta a affirmé que dans sa conception et dans sa mise en œuvre tous les acteurs n’ont pas été impliqués.
Ils ont cité entre autres la mise à l’écart des promoteurs de l’enseignement privé, des syndicats et des associations de parents d’élèves, etc. Pour elle les autorités de l’éducation gagnerait en procédant à « une évaluation sincère et véritable des différentes reformes de l’éducation et des curricula scolaires » avec tous les acteurs et partenaires de l’éducation dans le sens de les impliquer d’avantage parce qu’ils constituent un maillon essentiel de ce système.
L’Etat doit aux écoles catholiques
Ils ont aussi relevé au cours de cette rencontre que l’Etat doit aux écoles catholiques. Il traine une ardoise de 136 000 000 FCFA au titre des frais de scolarité des élèves affectés par l’Etat dans les établissements d’enseignement catholique pour l’année scolaire 2014-2015.
Daouda DIOMANDE (stagiaire)
Infowakat.net
