L’Assemblée nationale (AN) s’est réunie en séance plénière ce mercredi 14 décembre 2016 à partir de 10H. Cette séance plénière avait pour fin d’examen et d’adopter le Budget 2017. Avec 19 absents excusés, 11 absents, 97 présents, 16 procurations et 113 votants, le président de l’AN, Salifou Diallo a estimé que l’AN était en nombre pour délibérer. Le Budget a été examiné au peigne fin des députés et toutes les commissions ont été favorables pour son adoption.
Le président de l’AN Salifou Diallo a d’abord félicité le Gouvernement pour la « réussite » de sa table ronde de Paris consacrée au Plan national de développement économique et social (PNDES). « Tous les Burkinabè attendent la mise en œuvre du PNDES », a-t-il fait savoir aux membres du Gouvernements présents à cette plénière.
De l’examen du budget, la Commission des finances et du Budget (COMFIB) a fait le rapport du dossier relatif au projet de loi portant loi de finances pour l’exécution du Budget de l’Etat, exercice 2017. La synthèse de ce rapport a été présentée par le député Bassirou Karmadji LY, rapporteur général de la COMFIB. Il a dans sa présentation estimé que le projet de loi de finance pour l’exécution du Budget de l’Etat, exercice 2017 confirme, dit-il, « l’option prise par le gouvernement de financer le PNDES et sa mise en œuvre ». Ce projet, pense-t-il, traduit le souci du gouvernement d’améliorer la mobilisation des ressources intérieures pour financer les dépenses d’investissements structurants et les secteurs sociaux.
Pour ce qui est du budget en examen a proprement dit, il faut retenir qu’au titre de l’année 2017, les prévisions de recettes s’élèvent à deux mille trente-six milliards trois cent un millions six cent soixante-quatre mill (2 036 301 664 00) FCFA avec des dépenses d’un montant de 2 455 193 114 000 FCFA. Faut-il ajouter qu’ils se dégagent de ce fait un déficit budgétaire de 418 891 450 000 FCFA et une épargne budgétaire de 275 288 468 000 FCFA.
Pour ce qui est de l’adoption du budget, toutes les commissions ont donné leurs avis favorables. Hadizatou Rosine COULIBALY/SORY, Ministre de l’Economie, des finances et du développement s’est réjoui du fait que, selon elle, le rapport présenté par le rapporteur de la COMFIB traduise fidèlement, dit-elle, « nos échanges ». Aussi, a-t-elle fait savoir que pour l’année 2017, le salaire est estimé à 550 milliards pour les fonctionnaires contre 519 milliards en 2016.
De ce budget qui est en cours d’adoption, Salifou Diallo a estimé qu’après la table ronde de Paris, le Burkina Faso doit avoir un budget qui se veut être un budget programme pour 2017. Il invite cependant le Gouvernement à faire en sorte que le budget du PNDES se traduise dans le budget programme.
Avec le taux de croissance au Burkina Faso estimé à environ 3,1%, Salifou Diallo a conclu que pour atteindre le développement, il faut créer des unités de transformation dans tout le pays. « Il faut créer le sentiment que le développement de notre pays passe par l’intérieur et commence à l’intérieur », a-t-il expliqué. S’intéressant encore à la question de la table ronde de Paris, le président de l’AN n’a pas manqué d’interpeler le gouvernement sur la mise en œuvre diligente du PNDES car, dit-il, « les attentes des Burkinabè sont grandes et légitimes ». Pour cela, martèle-t-il, « si d’ici juin nous ne voyons rien, nous allons venir vers le gouvernement avec des commissions multiples. Vous allez nous dire ce que vous avez fait avec l’argent ». Aussi, poursuit-il, « ici, nous savons que ce sont des intentions de financement mais au village les gens pensent que vous êtes venus avec des avions remplis d’argent. Même si c’est à crédit, il faut commencer la mise en œuvre du PNDES ».
La séance a été levée à 16h de ce jour et reprendra demain à 10h. L’adoption du budget 2017 se fera surement demain jeudi 15 décembre 2016.
Armand Kinda
Infowakat.net
