Faits divers : Le bon samaritain et le loup

C’est une invite à la prudence et à la vigilance pour tout le monde. En particulier pour les femmes, souvent confrontées à la dure réalité de la violence urbaine.

Par une soirée  tardive, Z, une jeune fille d’une vingtaine d’année, rentrait chez elle, à pieds, une fois son service de nuit effectué dans un bistrot de la place. En empruntant la route qui conduit à son domicile, son chemin croise alors celui de T, qui revenait probablement d’une virée nocturne.

Parvenu à sa hauteur, le jeune homme, vraisemblablement attiré par la tenue aguichante et par les formes généreuses de la fille, proposa à celle-ci de la déposer, vu que visiblement, tous deux semblaient se diriger dans la même direction.

Sauf qu’aussitôt assise sur la mobylette de son présumé bienfaiteur et à peine quelques centaines de mètres parcourus, la passagère s’entend alors poser la question suivante : « tu fais pour toi-là à combien ? » Elle fit semblant une première fois de ne pas avoir entendu la question. Mais face à l’instance de l’homme, elle finit par lâcher : « Je ne me vends pas ».

Croyant probablement à une plaisanterie, l’homme insista à nouveau : nouveau refus de la passagère. Qui proposa alors à son conducteur de bien vouloir la descendre en cours de chemin, vu que de toute évidence, la tension sur le vélomoteur devenait extrême. Chose que ce dernier refusa également, car bien décidé à la conduire dans un lieu autre que celui auquel elle s’attendait.

L’infortunée profita alors d’un moment d’inattention de son compagnon de route pour sauter précipitamment de la moto avant de pousser des appels à l’aide. Heureusement pour elle, des riverains accoururent. Certes elle s’était fait mal en atterrissant sur le goudron, mais pour elle, c’était probablement le moindre des risques à prendre.

Sauf qu’elle n’était pas au bout de ses surprises, car le bon samaritain  devenu entretemps un loup furax, revint à la charge. Il tenta de s’expliquer devant les riverains ébahis par le spectacle. Deal mal conclu ou tentative de viol, toujours est-il que les personnes présentes ont estimé que le monsieur était mal fondé dans ses prétentions, vu que la concernée n’était pas consentante pour le suivre.

Sur ce, l’homme sembla revenir quelque peu à la raison. Mais pour quelques instants seulement puisqu’il exigea, séance tenante, qu’à défaut de le suivre, la demoiselle en question, lui rembourse sur le champ, les frais de carburant engagés dans la course. Une exigence qui ne trouva pas satisfaction.  C’est ainsi que face à la détermination générale, il finit tout simplement par battre en retraite.

Jules SIMON

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