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Justice militaire : Le comportement  surprenant des accusés

Depuis le 05 janvier dernier, la justice militaire a ouvert le procès des militaires accusés dans le dossier Ouédraogo Madi et 28 autres. Les militaires accusés dans ce dossier ont tous comparu devant le tribunal. Mais, pendant ou après l’audience, lesdits militaires posent des actes extraordinaires qui suscitent l’admiration de tous.

Ils sont au nombre de 27, les militaires accusés dans le dossier  Ouédraogo Madi et 28 autres. Des jeunes militaires, sereins dans leurs tenues terre du Burkina Faso qui leur ont été données après la dissolution du RSP et leurs affectations dans les différentes garnisons du pays.

Pendant les audiences à la justice militaire, les accusés désirant se soulager sont accompagnés par des gardes. Cette petite distance qui sépare les toilettes au tribunal, suffit à chaque accusé qui s’y rend, d’échanger son sourire avec les autres militaires et civiles qui se trouvent dans la cour du tribunal.

Et pendant que d’autres ont l’autorisation de fumer une cigarette, à la porte du tribunal, ils le font sans complaisance avec toujours le sourire aux lèvres. Souriant et riant comme si rien ne se passait contre eux dans le tribunal, les accusés se tapotent souvent les épaules et échangent des salutations d’usage et certaines causeries avec ceux qui se trouvaient dans la cour du tribunal.

A la suspension de chaque audience, les accusés sont appelés à déjeuner ensemble. Hier, pendant que les accusés se rendaient au lieu où ils prennent d’habitude leur déjeuner, ils ont du faire escale à quelque 3 mètres de la porte du tribunal parce qu’une femme y avait conduit le fils de l’accusé Moussa Ouédraogo. L’enfant qui a à peine 2 ans, avait rencontré son père. Très heureux de voir encore son fils, l’accusé s’accroupi à la taille de son fils, toucha sa tête et lui demanda, « ça va ? », avec un large sourire aux lèvres. Visiblement, il était très heureux de revoir son fils. Un autre s’approcha de l’enfant, et lui offre une galette qu’il tenait dans sa main. Avant de se retirer, il dit ceci : « Biiga, song n da wa yi sodag wala f baba yé (petit, ne devient pas un militaire comme ton père) ». En rappel, la femme de l’accusé Ouédraogo Moussa et son fils n’ont jamais manqué à un seul jour de procès. Accompagnés souvent par une autre femme d’une cinquantaine d’année, les deux femmes ainsi que le fils de Moussa Ouédraogo suivent le procès sous une tente dressée hors du tribunal où sont même assis des journalistes dans le même but de suivre le procès à travers la sonorisation mise en place pour la circonstance. « Lorsque l’enfant voit son père, personne ici ne peut l’empêcher d’aller à sa rencontre », nous confie la mère de l’enfant.

Et pendant que nous voudrions nous retirer du tribunal après la suspension de l’audience aux environs de 12h30min, un journaliste, s’adressant  aux accusés postés à la porte du tribunal, leur dit « courage » avant de répéter ces mêmes termes à l’endroit du caporal Madi Ouédraogo. Un accusé lui répondit, « ça va aller », et à Madi Ouédraogo d’ajouter, « y a rien, on est serein » avec un visage souriant et détaché de la détresse d’un accusé.

En réalité, pendant que certaines personnes pensent que les accusés auront un visage crispé et envahi par le désespoir, les accusés posent des actes qui sont contraires. Bien heureux et souriant, chacun des accusés militaires ne pose pas une action qui laisse entrevoir un signe de détresse dans sa vie. « Il sont courageux », ai-je soutenu. « Ce sont des commandos et ils sont formés pour ça », me répond un journaliste.

Armand Kinda

Infowakat.net

 

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