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L’incivisme au Burkina Faso : La pierre d’achoppement du pouvoir en place

L’incivisme au Burkina Faso a atteint son paroxysme tant dans la circulation routière qu’en milieu scolaire. Face à ces agissements portant atteinte à la sureté de la vie des enseignants et des policiers du pays, les autorités se doivent d’être plus regardantes sur ce fléau. Finis donc les beaux discours de « condamnation » de ces actes ! Il faut maintenant songer à joindre l’acte à la parole et à coller une sanction à tous les inciviques du pays.

Le 13 mai dernier, l’assistant de police Rasmané Dounsoungou mourait par acte d’incivisme. Le Ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité sociale, Simon Compaoré à l’époque avait laissé entendre, au cours d’une conférence de presse, que l’auteur de cet acte ignoble avait été retrouvé. Il a même dit ce jour que la personne était en cavale mais toutes les dispositions seront prises dans de plus brefs délais pour mettre fin à sa course. Une parole digne d’intérêt mais fade de sens car jusqu’à présent le ministre est resté aphone à ce sujet. Bref, l’on allait dire qu’il a fait des promesses qui n’ont jusque-là, pas connu de réalisation. Le mercredi 17 août 2016 à Ouagadougou, l’incivisme a encore blessé. Un automobiliste qui a refusé de se soumettre aux contrôles des agents de la sécurité postés dans les carrefours de la ville, a emporté avec lui sur les capos de sa voiture, un policier. Cet acte combien ignoble n’a pas été sans conséquence. Le policier emporté par le véhicule a eu le bras gauche fracturé.

Ce énième acte a été encore, comme d’habitude, condamné par les autorités. Une chose à féliciter comme il se doit. Mais faut-il seulement condamner sans prendre des mesures fortes pour en éviter que ces cas se récidivent ? Non ! Il faut plutôt des actions fortes qui puissent décourager les auteurs de ces actes. C’est ainsi qu’on doit féliciter la procureure du Faso près le tribunal de Ouagadougou qui a pris des mesures pour que toute personne qui commettrait ce genre d’acte soit sanctionnée à la hauteur de ses actes.

Madame la procureure, comme on le dit dans notre jargon, « c’est bon mais c’est pas arrivé ». Qu’en est-il donc des élèves qui frappent leurs professeurs et brûlent leurs Biens ? Faut-il attendre qu’il y ait mort d’enseignant avant de franchir le Rubicon une fois pour toute en prenant des mesures fortes contre ces pervers et récalcitrants d’élèves ?

Il faut qu’au Burkina Faso, l’on se rende compte qu’il est bel et bien temps de joindre l’acte à la parole face à l’incivisme grandissant en milieu scolaire. C’est bientôt la rentrée scolaire et les enseignants ont déjà la tête dans les mains. « Quels seront nos sorts cette année ? », se demandent-ils certainement. Alors, monsieur le Ministre de la sécurité intérieure, faites quelque chose de concret pour prévenir ces actes au lieu de laisser les enseignants à la merci de ces « bandits de grand chemin ». Rien ne sert de gaspiller le carburant en se rendant dans les lieux où l’incivisme a encore frappé. Le mieux serait de prévenir et d’économiser le carburant de votre tourisme à d’autres fins plus utiles.

Armand Kinda

Infowakat.net

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