Le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a organisé ce mercredi 2 novembre 2016, à Ouagadougou, un atelier de formation sur l’apatridie au profit de plusieurs journalistes de médias burkinabè.

L’apatridie est un fléau qui touche plus de 12 millions de personnes à travers le monde. Définit selon la convention de New-York du 28 septembre 1954, comme la situation de toute personne qu’aucun Etat ne considère comme son ressortissant par application de sa législation, l’apatridie à de nombreuses causes, dont beaucoup découlent de normes juridiques. Les statistiques font état de 750 000 apatrides en Afrique de l’Ouest, et de plusieurs groupes à risques.
Et c’est en vue de susciter l’adhésion et la contribution des journalistes dans la lutte contre ce fléau, que le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a initié un atelier de formation, à leur attention.
Selon Yvette Muhimpundu de l’UNCHR, « un apatride c’est une personne qui n’a aucune nationalité, donc aucun droit ». Pour la lutte contre ce phénomène peu connu de tous, elle a expliqué que l’UNCHR a

lancé en 2014, en collaboration avec le gouvernement burkinabè, une campagne décennale visant à éradiquer l’apatridie, en vue de susciter l’engagement des gouvernements et de la société civile. Ainsi, a-t-elle expliqué que c’est au regard de l’importance de cette campagne, et du rôle que peut jouer les hommes de médias dans la réussite de cette campagne, que l’UNHCR a initié cette formation. « L’UNHCR a voulu associer les journalistes car étant en relation permanente avec le plus grand nombre de populations à risque d’apatridie, ils pourront contribuer à les sensibiliser efficacement », a-t-elle fait savoir.
De ce fait, elle a rappelé que l’UNHCR compte beaucoup sur les journalistes, dans ce sens qu’ils les aideront, à faire connaitre le phénomène partout au Burkina Faso, et à sensibiliser les autorités pour que les apatrides puissent avoir une nationalité et des documents d’identification.
Ainsi, au cours de cette formation, les journalistes ont entre autres, été outillés sur l’état du fléau, ainsi que les groupes à risques au Burkina, ses causes, ses conséquences et sur leurs contributions pour son éradication.

A entendre la représentante du ministre en charge de la Justice, Bibata Nebié, cette initiative de l’UNHCR est à saluer, car elle permettra à lutter efficacement contre ce phénomène, qui pour elle « hypothèque gravement les mises en œuvre des droits humains des personnes en situation d’apatridie ». Aussi, a-t-elle rappelé aux journalistes, qu’à l’issue de la formation, ils devraient être des relais auprès des populations, dans la lutte contre l’apatridie. Avant de les exhorter à développer de bonnes méthodes de communications, pour qu’au Burkina, il n’existe plus d’apatridie.
Nadège Compaoré
Infowakat.net