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« On peut m’enfermer, on peut me faire tout ce qu’on veut. Et même à la MACO je vais toujours dénoncer l’injustice », Safiatou Lopez

La présidente d’honneur du Cadre de concertation national des Organisations de la société civile (CCNOSC) Safiatou Lopez a été auditionnée ce jour 28 juillet 2016 au Commissariat de la police judiciaire de Wemtenga à Ouagadougou. A sa sortie de l’audition, Safiatou Lopez s’est encore prêtée aux questions des journalistes. Elle n’est pas allée par milles chemins pour exprimer ce qu’elle pense.

« J’ai maintenu mes propos et je m’assume. Je leur ai dit (ndlr : procureur du Faso et aux magistrats) que nous ne sommes pas d’accord avec la justice à double vitesse et nous allons toujours dénoncer. Nul n’est au-dessus de la justice et même les magistrats y compris. Il y’a aussi des gens qui ont été nommés dans des affaires économiques et pourtant étaient cités dans des affaires de corruption et qui n’ont jamais été poursuivis. Et si c’est pour cela, on peut m’enfermer ; on peut me faire tout ce qu’on veut mais, même au niveau de la MACO je vais toujours dénoncer l’injustice », a-t-elle soutenu.DSC06387

A savoir quel sera la suite de cette audition, Safiatou Lopez répond ainsi, « j’attends qu’on me convoque à la justice, je vais répondre. Dans tous les cas j’ai maintenu mes propos et ça reste tel. Si nous n’avons pas reculé devant les crépitements des balles assassines du RSP ce ne sont pas les robes noires des magistrats qui vont nous faire reculer. Nous allons toujours dénoncer ! » A l’en croire, l’insurrection populaire d’octobre dernier n’était pas contre une institution ni contre un individu. « C’était contre tout un système de 27 années et la justice fait partie», a-t-elle confié.

La présidente d’honneur du CCNOSC déplore le comportement actuel des juges. Elle s’indigne du fait que les juges libèrent certains prisonniers inculpés dans le putsch sans qu’aucune explication convaincante soit donnée à l‘opinion publique. Pour cela, dit-elle, « tout doit changer. La justice à double vitesses on n’en veut pas. Les bandits aux cols blancs qui sont au dehors en train de narguer le pauvre parce qu’ils n’a pas l’argent ça ne peut pas marcher ». A l’en croire, toutes les organisations de la société civile ont lutté pendant l’insurrection pour qu’il y ait l’indépendance de la justice et « non le libertinage ». Le CCNOSC réclame justice pour tous les crimes impunis. « Nous croyions que ce sont les politiques qui s’ingéraient dans les décisions de la justice mais nous avons compris que les magistrats travaillent pour eux et non pour le peuple », a-t-elle martelé.

Armand Kinda

Infowakat.net

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