Les militaires radiés de 2011 veulent être situés sur leur sort. Ces derniers estiment que le gouvernement tarde dans la prise d’une décision finale les concernant, et ce, malgré la transmission depuis octobre 2018, du rapport du Haut-conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN.
Au cours d’une conférence de presse animée par certains d’entre eux, il ressort en effet que c’est « depuis le 15 novembre 2018 que le HCRUN devrait mettre à la disposition du gouvernement un document finalisé pour être examiné et adopté en conseil de ministres ». Mais jusqu’à présent « pas de suite, et aucune information y relative » déclare Hervé Tapsoba.
Et pour Tiéba Farma, membre du bureau des radiés, cette situation témoignerait du fait que « certaines personnes ne souhaitent pas voir l’aboutissement et l’issue heureuse » du dossier.
Des « officiers de l’armée » seraient aussi impliqués dans le dossier mais ces derniers ne sont pas « inquiétés » ajoute-t-il.
« Quand il y a des coupables, il y a aussi des innocents » et certains de ces innocents sont radiés « parce qu’ils ne sont pas aimés dans leur corps » a poursuivi Tiéba Farma.
Pour le collectif des militaires radiés il n’est pas question de « rejoindre les rangs ». D’autant plus que la proposition qui leur a été faite est d’intégrer les « autres ministères sauf ceux de la sécurité et de la défense ».
« Tout ce que nous voulons c’est que le gouvernement nous dise la vérité et non abandonner à l’incertitude ».
Face aux accusations tendant à les faire passer pour des complices de terroristes, leur porte-parole affirme qu’il n’en n’est rien.
Ce dernier au contraire appelle ses camarades à agir en civile afin d’éviter tout amalgame « lorsqu’il y attaque » car cela pourrait se retourner contre eux à cause l’ « étiquette qu’on a collée » à leurs dos.
Ils en appellent donc à la « responsabilité du chef de l’Etat » pour la conduite de leur dossier.
Ange L. Jordan MEDA
Infowakat.net