Les parents des prisonniers ont exprimé leur mécontentement en élisant siège dans la matinée du 10 avril devant à la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou. Ce mouvement d’humeur fait suite à l’interdiction à leur donner de voir leurs parents emprisonnés.
Parvenu sur les lieux au moment où la foule se démobilisait, nous avons pu tout de même échangé avec certains manifestants qui racontent leurs mésaventures.
« Nous sommes venus le samedi, et ils nous ont interdit l’accès soit disant qu’ils vont faire une grève générale tant qu’ils n’ont pas eu gain de cause » explique Zalissa Wangrawa venu voir son époux. « Déjà en prison ce n’est pas facile mais s’ils ont l’occasion de voir leurs proches ça soulage », poursuit elle avant d’ajouter que ses enfants en bas âges « pleurent tous les jours en réclamant leur père ».
Autre son de cloche chez Mamata Sanfo qui en plus du fait de ne pas pouvoir voir son parent, n’arrive pas à lui offrir à manger. Et c’est pareille chez Balkissa Kientore qui a un membre de sa famille depuis « 9 mois » et cela fait « 7 mois que les GSP sont en grève » Au départ « nous arrivions à avoir leurs nouvelles. Mais depuis le jeudi 4 avril ils disent que personne ne peut entrer » explique t’elle.
Et avec cette restriction de la part des GSP « nous sommes obligés de faire passer les repas par eux. Alors qu’avec eux les repas peuvent ne pas arriver ». Elle en veut pour preuve « les repas des autres jours découverts qui étaient toujours dans les plats mais qui n’étaient plus mangeables ».
Tous appellent donc à une sortie de crise. Et si le « samedi on nous dit encore qu’il n’y a pas de visite nous allons encore bloquer la voie jusqu’à ce qu’on règle le problème » prévient Abdoul Ouédraogo.
Nafisiatou VEBAMA
infowakat.net