Le ministre en charge de la sécurité intérieure s’est entretenu avec les responsables des groupes d’auto-défense « koglewéogo », ce vendredi 28 octobre 2016. Au menu des échanges, il a été question de la nouvelle formule de la police de proximité. Les koglewéogo ont été invité à se conformer à l’Etat de droit.
C’est le dernier conseil des ministres qui en a décidé ainsi. Désormais, les groupes d’auto-défenses appelés « koglewéogo » sont pris en compte dans le cadre de la police de proximité. Ce vendredi 28 octobre 2016, le ministre en charge de la sécurité intérieure a rencontré leurs représentants, pour leur exposer les aménagements prévus. Mais avant, Simon Compaoré a reconnu leur contribution dans la sécurisation des biens et des personnes. Selon lui, les koglewéogo ont suffisamment donné la preuve de leur engagement à participer à la lutte contre l’insécurité. « Vous êtes nécessaires », leur a –t-il dit, comme pour taire la polémique que leurs faits suscitent.
Simon Compaoré a aussi souligné que des erreurs sont à mettre à leur actif. C’est pourquoi, il les a invités à mieux se structurer, et surtout, à inscrire leurs actions dans la légalité. Le premier responsable de la sécurité intérieure à demander aux groupes d’auto défense de se doter de recepissés, afin d’acquérir un statut juridique. Ce qui à son sens pourrait faciliter la collaboration avec l’administration public. Toutefois, Simon Compaoré leur à demander d’être vigilant aux desseins de récupération. Pour lui, les kogleweogo doivent être apolitique pour être efficaces.
Le nouveau visage de la police de proximité
Dans le cadre de la réforme de la police de proximité, les koglewéogo seront membres des coordinations communales. Cette structure qui va regrouper en outre, des représentants de l’administration dont les forces régaliennes de sécurité, aura notamment la charge de renforcer la coopération des populations à la lutte contre l’insécurité et le grand banditisme. Egalement, il s’agit d’améliorer les relations entre les forces de l’ordre et les groupes d’auto-défenses, en leur offrant un cadre de dialogue.
Les propos de Simon Compaoré semblent avoir rencontré l’assentiment de ses interlocuteurs. Selon Moussa Thombiano alias Django, une telle approche était attendu par les koglewéogo. Tout en promettant d’être des relais d’information auprès de leurs camarades, les représentants des koglewéogo ont demandé plus d’accompagnement de l’Etat pour faire face à certaines contraintes. Dans les semaines à venir, des missions du ministère de la sécurité iront à la rencontre des populations dans les provinces pour présenter la nouvelle police de proximité. Pour Simon Compaoré, cela permettra son application efficace.
Nouroudine Lenoble LOUGUE
infowakat.net
