Le procès conjoint de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé a repris en début de semaine. Le témoin P 441 qui s’est dévoilé lui-même comme étant le muezzin de la mosquée Doukoure de Yopougon, s’est illustré dans des contradictions lors de son interrogatoire par l’accusation et la défense.
Après une matinée d’audience à huis clos, la séance publique a repris en début d’après-midi. La parole est donnée à l’accusation. C’est un témoin hésitant et approximatif qui a répondu aux questions de l’accusation selon RFI.
« Est-ce que vous êtes en mesure de vous rappeler la date à laquelle monsieur Gbagbo a été arrêté ? », demande le substitut du procureur au témoin P441.
« Je sais que c’était le 11, mais je ne sais pas de quel mois », a –t-il répondu. Les questions du procureur continuent, les réponses approximatives du témoin aussi.
« J’ai des problèmes à reconnaître les hommes en uniforme », quand on lui a demandé s’il pouvait reconnaitre un des chefs miliciens dont lui même avait révélé le nom.
Vient ensuite le tour de la défense de l’ancien président ivoirien. Celle-ci met le témoin face à ses contradictions, notamment en évoquant ses déclarations faites aux enquêteurs de la CPI.
« Non je n’ai pas dit cela ! ». Les avocats ont pu prouver par la suite après un huis clos partiel qu’il y avait bien une contradiction entre ses deux déclarations.
Le procès de Laurent et Blé Goudé qui a repris lundi à la Haye est prévu pour durer deux semaines.
Fariska Barsan
infowakat.net
