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Procès putsch : « 347 millions pour une expertise téléphonique, et tergiverse toujours » (Diendéré)

« je peux me tromper sur les heures des appels, mais pas sur le jour » persiste Lazare Tarpaga ex Directeur général de la police national à la barre comme témoin. Ce dernier insiste depuis quelques jours sur le fait que le général Diendéré l’aurait appelé dans la nuit du 16 septembre 2015 pour lui demander et son soutien et celui de la police.

« Mais vu l’homme et les circonstances, j’ai fait une manœuvre dilatoire » par mesure de précaution poursuit t-il. L’ex directeur général de la police affirme que le général Diendéré lui aurait demandé d’intensifier les patrouilles en ville et de « disperser les groupes » car « vu le coup d’Etat, les gens allaient manifester ». N’ayant opposé aucun refus sur place, l’ex DG de la police aurait plutôt fait du « dilatoire en posant au général des conditions tout en croyant qu’il n’allait pas pouvoir les satisfaire. Et malheureusement il a satisfit à ces condition ».

Lazare Tarpaga

La principale de ces conditions était d’avoir du carburant pour les patrouilles. C’est ainsi que sur instruction du général, le capitaine Dao lui aurai remis la somme d’ « un million de franc CFA ». Ayant pris l’argent M. Tarpaga, » au lieu d’instruire à ses troupe de « disperser les groupes en ville comme ils (les putschistes) le voulaient » dit à ses éléments de « multiplier les rondes sans disperser les groupes ».  Ce qui selon lui, ne fait pas de lui un « complice » puisqu’il n’a pas fait ce que voulait le général.

Le général de son côté nie tout en bloc : « je n’ai jamais appelé M.Tarpaga le 16 même une seule fois (…) parce qu’à 20h30 j’étais en réunion avec les chefs militaires au ministère de la défense ». D’ailleurs « M. Tarpaga est le prototype exacte du faux témoin » poursuit le général.

Le parquet militaire, la partie civile et même les avocats de la défense ont tous tenté d’élucider sans succès, la question de la véracité des heures et des jours auxquels des appels téléphoniques auraient été passés entre le général et l’ex DG de la police. Et au général de s’indigner du fait que « on a payé 347 millions à quelqu’un pour faire des expertises téléphoniques, et on est toujours là à tergiverser. Il n’y a qu’à se référer à cette expertise pour savoir qui dit la vérité ».

Toutefois, « tout cela ne serait pas arrivé si les premiers responsables avaient eu le courage de dire non au général Diendéré dès le début » regrette le colonel major Boureima Kéré.

Ange L. Jordan MEDA

Infowakat.net

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