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Procès putsch : « Il y a eu donc une intelligence extérieure » (Me SAWADOGO)

Au tribunal militaire, l’audience du 26 mars a commencé une fois de plus avec des écoutes téléphoniques dont celles du général DIENDERE avec le journaliste Remy Graol de jeune Afrique.

Dans cette communication le parquet relève des actes de bonne foi telles que la volonté de libérer les autorités qui avaient été arrêtées, mais perçoit aussi une influence du général sur ses éléments (de l’ex RSP).

Dans l’enregistrement on peut clairement entendre le général Diendéré dire «  mes hommes me font confiance, il faut seulement que je leur parle ». Pourtant « antérieurement il semblait se mettre à l’écart de tout cela » fait remarquer le parquet.

Maitre Latif DABO de la défense pense que le parquet tente de tirer des éléments qui chargent le général DIENDERE et fait fît de ceux qui le déchargent. Mais « on va faire tout pour que ça ne dégénère pas (…) et ne pas  jeter de l’huile sur le feu » appuie Me Olivier YELKOUNI.

Autre conversation écoutée, c’est celle du général DIENDERE avec feu l’ex-président du MNLA, Jerry MAIGA qui date du 23 septembre 2015. Pour Me Hervé KAM de la partie civile, il y a eu une connexion entre les putschistes et des éléments extérieurs prêts à intervenir et qui sembleraint être partis avec le téléphone du général qui du coup n’a pas pu être expertisé. Et son homologue Awa SAWADOGO se demande alors : « si le général dit qu’il n’a été ni l’organisateur, ni le commanditaire du putsch, alors d’où viennent ces hommes ? Ce Jerry pour parler de ces choses graves, s’ils ne sont pas associés et précisément à la date du 23 septembre? (…) Il y a eu donc une intelligence extérieure » affirme t-elle.

Et Me olivier Yelkouni avocat de la défense, de répliquer en disant que « rien ne prouve que c’est le général et Jerry qui ont été écoutés (…) et si le général a demandé du soutien aux djihadistes, qu’ils le prouvent ».

Le colonel Abdoul Karim TRAORE appelé à la barre la veille, n’avait pas voulu faire d’observations sur les enregistrements qui l’impliquaient parce que son avocat était absent. Mais ce dernier étant présent à l’audience du jour, l’accusé formule l’observation selon laquelle il serait « arrêté illégalement et arbitrairement ». Et son avocat ajoute qu’il n’avait pas connaissance de ces enregistrements qui devraient être présentés au bon moment. Mais Me Prosper FARAMA ne l’entend pas de cette oreille. En effet selon lui, « quand on se réclame démocrate, républicain et amoureux du droit, on se mêle pas même à 1000 km d’un coup d’état ».

De son côté, l’avocat du Colonel TRAORE défend son client en ces termes « les procédures ne sont pas faites pour être piétinées, mais pour être respectées. Nous ne pouvons pas discuter sur ce qui aurait dû être mis à notre disposition avant cette étape de procédure ».

L’audience reprend mercredi 27 mars à 9h.

Djamila KAMBOU

Infowakat.net

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