Le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) a procédé à la présentation de son rapport sur l’état des droits humains au Burkina en 2015, ce vendredi 1er juillet 2016 à Ouagadougou, en son siège.
Se situant dans un contexte de transition politique d’après insurrection, 2015 aurait été une année d’expression de toutes les attentes, et pour les défenseurs des droits de l’homme, la principale attente était une amélioration de la situation des droits humains. Et le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), le fait bien savoir dans son rapport sur l’état des droits humains en 2015. Présenté au publique ce vendredi 1er juillet, ce rapport s’avère un support de lecture qui offre également l’opportunité de porter un regard critique sur l’évolution du processus de démocratisation en cours dans notre pays.
Selon le président du comité exécutif national, Chrysogone Zougmoré, le rapport tient en 80 pages et se subdivise en trois grandes sections. A l’entendre, la première partie fait la description du contexte national.
La deuxième partie elle, traite de cas de violations de droits humains relevés durant le putsch avorté du 16 septembre, avec l’évocation d’atteintes comme celui du droit à la vie, de cas de mauvais traitements et de tortures, et des cas de destructions de biens privés.
Après cela, Chrysogone Zougmoré a indiqué que la troisième partie, elle, traite d’autres cas de violations, notamment des atteintes au droit à la vie et à l’intégrité physique du fait de l’insécurité, la persistance de l’impunité des crimes de sang et de crimes économiques en évoquant le cas de l’affaire Thomas Sankara, Norbert Zongo et Dabo Boukary, et l’atteinte au droit à la santé, avec pour illustration le cas du CHR de Ouahigouya.
A la suite, le président du comité exécutif national a signalé que le rapport s’achève par une brève conclusion soutenu par des recommandations portant entre autres sur l’identification et le jugement des commanditaires et auteurs des crimes et délits commis en octobre et en novembre 2014, lors de l’insurrection, ainsi que du putsch avorté de 2015, un traitement diligent et un jugement effectif des dossiers pendants, la garantie du plein exercice des libertés démocratiques et, la dotation des forces de défenses et de sécurité en moyens suffisants.
« Nous espérons que la publication du présent rapport puissent contribuer davantage à l’éveil des consciences et à l’arrêt de toutes dérives autoritaires qui constituent des entraves aux droits humains et à la promotion de la démocratie au Burkina », a souhaité Chrysogone Zougmoré, avant de remercier tous les partenaires qui les ont aidés pour la réalisation du rapport.
Nadège Compaoré
Infowakat.net