Aujourd’hui 14 Février, c’est la fête des Amoureux : la Saint Valentin. Bien que ce soit mercredi des Cendres, début du carême chrétien, les amoureux semblent déterminés à vivre leur 14 Février. Les cadeaux se vendent comme des petits pains, au grand bonheur des commerçants.
Jeunes, adultes, hommes comme femmes, veulent faire plaisir à leur valentin (e). Les motivations d’achats de cadeaux sont diverses. Si certains les achètent pour manifester leur amour à leur dulcinée, d’autres le font pour déclarer leur flamme à leur éventuelle future amoureuse. « Je prévois d’offrir un vrai cadeau à ma future copine. Ou du moins, l’une des futures », lance un jeune garçon, adolescent. « Mais je ne compte pas l’inviter parce que j’ai des devoirs en vue », ajoute-t-il. Un autre, l’air plus sérieux, confie : « Moi, je compte acheter un joli cadeau pour ma maman en signe de reconnaissance pour la vie qu’elle m’a offerte dans des circonstances difficiles. Je veux qu’elle sache que je ne l’ai jamais oubliée. »
Si les uns se sentent partagés entre le jour des amoureux et celui de la repentance, les chrétiens pratiquants n’hésitent pas. Une demoiselle adulte s’explique : « Je ne fêterai pas, parce que c’est le mercredi des Cendres. S’il faut choisir entre les fêtes mondaines et Dieu, le choix s’impose. Mon chéri et moi on s’aime, mais le plus important pour nous, c’est notre relation avec Dieu. Toutefois, cela ne m’empêche pas de manifester mon amour à mon bien-aimé. Bien-sûr, je n’attends pas la Saint Valentin pour le faire, mais vu que c’est un jour dédié aux amoureux, c’est quand-même normal que je le fasse, surtout que nous sommes à notre premier 14 Février ensemble. C’est un élan de cœur. »
Un jeune élève opte aussi pour le mercredi de Cendres : « C’est un jour très important que nous allons prendre en compte afin d’obtenir des grâces divines. On va beaucoup prier pour nos proches et ceux qu’on aime ». Quant au jeûne, « ça va venir avec le temps », lance-t-il, un brin amusé.
Les commerçants en rupture de stock
Dans tous les cas, tant que les recettes sont bonnes, les vendeurs de cadeaux se frottent les mains. Ahmed Dèra vend des petits nounours, des fleurs, des boîtes à bijoux, des tableaux, etc. Le commerçant, qui a sorti la table depuis le 8 février, se réjouit de son marché : « Par jour je vends au moins 5 objets. Des gens font des commandes aussi pour des tableaux personnalisés. Là, on écrit dessus les mots de leur choix ». Le commerçant qui travaille au service de Cupidon depuis 1996, affirme que depuis cette vingtaine d’années, il a toujours écoulé tous ses produits. « Rien ne reste. », assure-t-il. Ahmed Dèra prévient cependant que le jour J, les prix seront en hausse. Ahmed reçoit une cliente assez inattendue : elle fait la 5e. Interrogée, elle assure avoir été commissionnée pour acheter un nounours. « Je n’ai pas encore l’âge de ce genre de chose », déclare-t-elle.
Autre point de vente, même constat : les chiffres d’affaires explosent. Issa, commerçant, confie que depuis le 2 février qu’il a commencé, les clients ne font qu’affluer. Il affirme même que certains objets comme les tableaux et d’autres nounours sont en manque. Les amoureux se les sont arrachés si bien qu’il a dû faire plusieurs va-et-vient chez son fournisseur. Finalement, même son fournisseur est en rupture de stock, affirme-t-il. Contrairement aux idées perçues, il confie que même des « kôrô » viennent acheter les nounours pour leurs « petites ».
Arthur Zongo
infowakat.net
