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Santé: les avortements sécurisés sont prévus par la loi au Burkina Faso

La Communauté d’action pour la santé sexuelle et reproductive (CAPSSR) au Burkina Faso en collaboration avec Pathfinder ont organisé un atelier de formation au profit des journalistes et blogueurs sur la clarification des valeurs de la santé sexuelle et reproductive. C’était du 22 au 24 octobre 2019. Les journalistes se sont familiarisés sur les avortements sécurisés prévus par la loi au Burkina Faso.

L’objectif de la formation était aussi de renforcer les connaissances et les compétences des journalistes et blogueurs pour le traitement des questions de droit de la santé sexuelle et reproductive. Et cela sans jugement de valeur dans la connaissance des engagements et des textes adoptés par notre pays en matière de santé de la reproduction.

Il faut noter que le Burkina Faso a ratifié la loi de Maputo qui autorise l’avortement sécurisé au cas où la grossesse présente un danger pour la santé de la mère, un fœtus qui présente une malformation sévère. Et pour les cas de viol et inceste où l’avortement sécurisé est possible avant les 14 semaines de la grossesse. Au cours de ses formations, il est ressorti que les textes ne sont pas appliqués et les procédures sont souvent longues pour obtenir une autorisation d’interruption de grossesse. Ce qui occasionne des avortements clandestins. «  En 2017-2018, on a des milliers d’avortements clandestins. Il y a des personnes avec des grossesses à risque où à malformations qui ont vu leur demande être rejetée et pour les cas de viol et inceste, Il faut l’autorisation de la juridiction avant les 14 semaines et une fois passée ce délai, elle garde sa grossesse », affirme la coordinatrice de la CAPSSR, Awa Yanogo.

Elle ajoute que « l’avortement sécurisé, c’est un avortement qui se fait dans des conditions médicalisées, c’est-à-dire dans un cadre bien équipé avec du personnel formé à ce effet. Au Burkina Faso, on dit avortement sécurisé légal parce que l’avortement n’est pas autorisé dans toutes les conditions. Pour avoir accès à un avortement sécurisé, il faut que cela soit dans les conditions prévues par la loi au Burkina Faso ».

Sur la question de la clarification des valeurs, les journalistes et blogueurs ont appris à accepter les valeurs des autres et à aborder les questions de la santé reproductive sans jugement de valeur. Ils ont aussi bénéficié de toutes les informations nécessaires pour traiter de façon impartiale leur sujet sur la question de la santé de la reproduction avec un focus sur l’avortement sécurisé au Burkina Faso. Il ressort qu’il y a aussi une méconnaissance de l’existence de la loi.

Les bénéficiaires de la formation se disent outillés pour passer le message sur la loi concernant l’avortement sécurisé et traiter des sujets relatifs la santé sexuelle et reproductive.

Sandrine BADO

Infowakat.net

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