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Sécurité: le Burkina, la dernière barrière à franchir

Ce n’est plus un secret pour personne. La gangrène terroriste au Burkina Faso est bien présente, et elle met à mal non seulement le bon fonctionnement de l’Etat, mais aussi le vivre ensemble des Burkinabè. A cause de cette menace pour le moment non maitrisée, plus de 1300 écoles ont dû fermer, touchant ainsi des centaines de milliers d’élèves et des dizaines de milliers d’enseignants. Mais jusqu’à présent, les questions qui hantent les esprits sont de savoir qui exactement attaquent le Burkina ? et pourquoi les offices religieux sont subitement partie de leurs cibles ? Ces questions trouvent des pistes de réponse dans un article publié par nos confrères de BBC Afrique.

Trois principaux groupes opèrent dans le nord et à l’est du Burkina. Ce sont Ansarul Islam, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et le groupe État islamique dans le Grand Sahara (EIGS, ISGS en anglais).

Ces groupes qui sont auteurs des attaques les plus audacieuses perpétrées sur le territoire font aussi des fusions comme cela se fait dans le monde des affaires. Par exemple, Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) auteur de l’attentat de splendide hôtel, a fusionné avec deux autres groupes djihadistes – Ansar Dine et Al-Mourabitoun – pour former le GSIM, nous explique BBC Afrique.

Ansarul Islam, qui signifie Défenseurs de l’islam, est un groupe local fondé en 2016 par Ibrahim Malam Dicko décédé en 2017. Son frère Jafar dirige désormais le groupe. Et selon Human Rights Watch celui-ci bénéficierait du soutien logistique d’AQMI et de l’ISGS.

Pourquoi attaquent’ils les églises ?

Même si pour le moment il n’y a eu aucune revendication, les analystes comme Lounnas Djallil Lounnas de l’Université Al Akhawayn au Maroc, sont persuadés que toutes ces attaques portent la marque des djihadistes. En effet, cette stratégie vise à attiser le conflit religieux et intercommunautaire. « C’est une vieille tactique de guérilla et de terrorisme que d’accroître leurs rangs en alimentant la violence de masse ».  De plus les conflits communautaires, et l’instabilité créent également les conditions qui permettent aux djihadistes d’installer des bases et de contrôler des territoires. C’est du moins l’avis Louis Audet-Gosselin du Réseau canadien de recherche sur le terrorisme.

Le Burkina, la barrière à briser

La principale crainte des autorités est que l’influence des groupes djihadistes basés au Burkina Faso ne s’étende au sud. Ces derniers viseraient en effet un accès aux ports maritimes, une aubaine pour faire passer des armes, de la drogue et d’autres marchandises illégales afin de financer leur business.

« Dans la lutte contre le terrorisme, le Burkina Faso est une barrière entre le Sahel et les pays côtiers. Si cette barrière est brisée, ses voisins seront touchés », précise Alpha Barry, ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso.

Selon BBC, lorsque Oumarou Diallo, qui opérait dans la région de l’est du Burkina Faso, a été arrêté avec une vingtaine de ses partisans, des sources de sécurité ont confié avoir trouvé des preuves que celui-ci avait des contacts au Togo, au

L’Etat d’urgence une solution du gouvernement

L’état d’urgence a été déclaré au nord et à l’est du pays depuis décembre 2018. Cette situation octroie aux forces de défense et de sécurité plus de prérogatives pour mener des opérations plus minutieuses. Par ailleurs, un cinquième du budget national a été alloué à la défense, malgré une situation économique compliquée, même s’il y a des progrès selon le premier ministre Christophe Dabiré.

Il semblerait donc que l’espoir du pays reposerait sur le G5 Sahel , force régionale de cinq pays, créée en septembre 2017 pour combattre les djihadistes. Et là encore, la plupart des fonds promis par les partenaires et les donateurs n’ont toujours pas été versés au Burkina Faso, pays qui assure la présidence de la force.

La rédaction

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1 commentaire

Pourdemain 7 juin 2019 at 12 h 43 min

Si l’espoir du BF repose sur le G5 Sahel,c’est qu’il n’en a pas un.

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