La Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption (CCVC) a tenu ce mardi 12 avril une conférence de presse sur la situation socio-politique nationale marqué, selon elle par plusieurs faits qui alimentent bien de débat.
Après une analyse sur la situation nationale du Burkina, notamment sur l’aggravation de l’insécurité, les velléités de remise en cause de certains acquis sociaux pour ne citer que cela, la Coalition nationale de la lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés tire la sonnette d’alarme, au cours de sa conférence de presse.
Sur le plan judiciaire, la CCVC affirme que le système est toujours enrhumé malgré le sacrifice du peuple, la lumière n’a été faite ni sur le dossier des martyrs de l’insurrection, ni sur celui des victimes du coup d’Etat du 15 septembre 2015, ni sur les dossiers antérieur de crime de sang et de crimes économiques.
Elle a souligné que les procédures d’acquisitions indécentes de parcelles à Ouaga 2000, les révélations sur des bonus de plusieurs millions de F CFA par les ex-dirigeants de la transition sont des faits sur lesquels la justice doit urgemment se prononcer. Elle exige la satisfaction des préoccupations des populations en termes de lutte contre l’impunité des crimes économiques et de sang et contre la vie chère en lien avec sa plateforme transmise à tous les candidats à la dernière élection présidentielle.
Le départ des forces étrangères
Sur le plan militaire, elle exige également le départ des forces étrangères. En effet pour elle le Burkina constitue pour la France une plateforme stratégique pour ses opérations militaires dans la sous-région Ouest-africaine, avec l’installation d’éléments du commandement des Opérations Spéciales (COS).
De même les Etats-unis disposent au Faso d’une base d’écoute et de surveillance, sous prétexte de lutter contre le terrorisme. Chrysogone Zougmoré, 1e vice-président de la CCVC, a affirmé que cette présence militaire étrangère pourrait constituer des instruments de domination et d’agression contre le peuple et viser à protéger les intérêts économiques et géopolitiques des puissances étrangères.
La CCVC a déclaré que l’Etat a failli sur le plan sécuritaire et a révélé aux yeux du monde toute son incapacité à sécuriser les populations et à protéger leurs biens. Les causes de la naissance et du développement des groupes d’auto-défenses sont principalement liées à cette situation sécuritaire dramatique.
La CCVC a félicité et à encourager les populations pour les diverses formes d’organisations dont elles se sont dotées en vue de palier la faillite de l’Etats au plan sécuritaire. Elle les appelle à agir cependant dans le respect des droits humains.
Bayala Marina
infowakat.net