La Coalition des patriotes Africains (COPA-BF) et le mouvement des Révoltés disent, ce 28 janvier 2022, accueillir favorablement le changement intervenu au Burkina Faso. Pour eux, ils ont joué un rôle important pour favoriser ce changement.
La Coalition des patriotes Africains (COPA-BF) et les Révoltés tout en prenant acte du changement à la tête de l’Etat, attirent l’attention du nouveau pouvoir sur « la dangerosité de laisser voler notre victoire d’étape par des personnes qui n’ont cure du bien-être du peuple Burkinabè. »
Ils espèrent que l’avènement du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) va sonner le départ d’une transition générationnelle avec des hommes et des femmes intègres, patriotes et désintéressés. Ainsi, « Le MPSR doit sortir des schémas classiques des transitions qui ont fait preuve de leur échec au Burkina ».
« Le peuple burkinabè a longtemps souffert de la mal gouvernance et aujourd’hui le MPSR à une opportunité qu’on a qu’une seule fois dans une vie pour donner à notre patrie et à notre peuple cet espoir jadis perdu », affirme Arouna Louré, porte-parole des Révoltés.
Les deux Organisations de la société civile (OSC) demandent à l’ensemble des burkinabè de rester mobiliser pour soutenir le gouvernement de la transition, cela permettra à celui-ci de savoir que le peuple là et qu’il n’a pas droit à dérailler. La COPA/BF et les Révoltés vont entamer des réflexions afin de proposer une stratégie de refondation basée sur les forces endogènes, du système socio-politique du pays pour favoriser un « nouveau paradigme qui met les gouvernants au service du peuple ».
« La CEDEAO a assez montré ses limites lorsqu’il s’agit d’intervenir pour les peuples »
Pendant que la CEDEAO se prépare pour se prononcer sur la situation du Burkina, les OSC réclament une CEDEAO qui aspire aux biens du peuple et non à ceux des chefs d’Etat.
« Nous voulons une CEDEAO des peuples, chaque peuple a la capacité de s’autodéterminer à un moment de son histoire, en 2015, il y a eu un coup d’Etat au Burkina Faso et le peuple a dit non. Si aujourd’hui, nous avons un coup d’Etat et que nous disons oui, c’est qu’on doit laisser le peuple s’autodéterminer. Ils doivent nous accompagner dans la mise en place d’institution forte de telle sorte que nous puissions remettre notre pays dans les rails. S’il s’agit de sanctionner ce semblant de démocratie, parce que les calvaires que nous vivons, nous n’avons pas vu la CEDEAO venue nous dire qu’elle va nous apporter des militaires », afffirme Arouna Louré, porte-parole des Révoltés.
Pour Roland Bayala, porte-parole de la COPA-BF, la CEDEAO a assez montré ses limites lorsqu’il s’agit d’intervenir pour les peuples. « Maintenant que le peuple a décidé de prendre en main son destin que la CEDEAO accompagne ce peuple et cesse afin ses sanctions. Dans le cas contraire, elle verra le peuple sur son chemin », a-t-il ajouté.
Nafisiatou VEBAMA
Infowakat.net
