Yu Donglai, patron de la chaîne de supermarchés Pang Dong Lai, en Chine, a instauré dix jours de congé par an pour les salariés qui auraient besoin de prendre soin de leur santé mentale.
« Si vous n’êtes pas heureux, ne venez pas au travail ». Tel est le credo de Yu Donglai qui dirige la chaîne de supermarchés chinoise Pang Dong Lai. Mais le chef d’entreprise ne souhaite pas pénaliser ses salariés malheureux pour autant. L’homme d’affaires a mis en place un congé spécial pour ceux qui auraient besoin de prendre un peu de temps pour prendre soin de leur santé mentale. « Je veux que chaque employé ait de la liberté », a précisé Yu Donglai lors d’une conférence de presse.
Dix jours de congé pour être heureux
Ce congé « mal-être » de 10 jours par an s’ajoute aux congés maladie et aux congés habituels, note The Independant. Blues passager ou gros souci, les employés n’ont pas besoin de se justifier pour l’obtenir. Les chefs d’équipe n’ont d’ailleurs pas le droit de refuser les demandes, précise le chef d’entreprise.
Cette mesure, insuffisante pour régler les problèmes de burn-out notamment, pourrait néanmoins contribuer à la levée des tabous liés à la santé mentale, en reconnaissant le mal-être et en le légitimant. L’idée du « congé mal-être » est finalement de laisser le temps aux employés de se remettre sur pied afin qu’ils reviennent dans les meilleures conditions possibles, ce qui serait aussi profitable à la société sur le long terme.
Ce type d’initiative a de quoi étonner, surtout venant de Chine où les employés chinois sont nombreux à travailler de 9 heures du matin à 9 heures du soir, 6 jours par semaine. Pour dénoncer les mauvaises conditions, la jeunesse chinoise s’était récemment rebellée avec des hashtags. Avec le mot-clé « Tang Ping » d’abord (« rester couché » en français) et « grossoutfitforwork » ( « des tenues grossières pour le travail ») ensuite.
Avec Leparisien
