L’Alliance pour la Défense de la patrie (ADP), a tenu un point de presse ce jeudi 9 mars 2017 à Ouagadougou au cours de laquelle elle a estimé que face à situation nationale « délétère » que vivent les Burkinabè, les autorités actuelles se doivent de s’unir avec certains de leurs anciens camarades pour rendre le climat vivable au Burkina Faso. Abraham Badolo, président de l’ADP, et ses amis ont réalisé que l’heure est « grave » pour le Burkina Faso avec ces attaques terroristes en répétition et l’inflation qui gangrène les produits de première consommation ces derniers temps.

Les attaques terroristes à répétition dans la partie Nord du pays, l’appel à la réconciliation nationale et la question épineuse de la flambée des prix de certaines denrées de première consommation ont été les différents points passés à la loupe par les membres de l’ADP au cours de leur rencontre avec les hommes des médias en cette matinée.
En ce qui concerne les attaques terroristes à répétition, l’ADP a estimé que « le navire du Burkina Faso vogue à perte de vue dans un avenir incertain ». Pour elle, le seuil d’insécurité a atteint le niveau le plus inquiétant au pays des hommes intègres. Il faut noter que depuis l’attaque du 15 janvier 2016, le Burkina Faso s’emble séduire les terroristes à tel point qu’il ne s’est pas passé un seul mois sans qu’une attaque ou menace terroriste ne fasse frémir la quiétude des populations. Face à cette situation « grave », l’ADP invite les autorités actuelles à s’allier avec leurs « anciens camarades » pour bouter ce fléau loin du pays. « Des gens ont travaillé pendant 27 ans pour nous épargner des attaques terroristes. Ils doivent tous s’unir entre anciens camarades pour trouver la solution à ce problème », a suggéré Abraham Badolo. Aussi, a-t-il indiqué que les grands prisonniers de la MACA (Maison d’Arrêt et de Correction des Armées) seront certainement les mieux placés pour trouver une solution au terrorisme. « Ce n’est pas parce qu’ils (Djibril Bassolet et Gilbert Diendére) sont à la MACA qu’ils ne peuvent pas servir la nation», a rappelé Abraham Badolo.
Pour ce qui est de question de la réconciliation nationale tant attendue par les hommes politiques que les populations, l’alliance pour la défense de la Patrie demande au président du Faso de faire fi des clameurs partisanes pour rassembler toutes les filles et fils du pays afin d’entreprendre ensemble le combat du développement. Mais avant, l’ADP a tenu à préciser que leur appel à la réconciliation n’est pas une prime à l’impunité, mais plutôt « un appel à promouvoir la cohésion et l’unité nationale » pour « relever les énormes défis » tel que la lutte contre le terrorisme. « Il ne s’agit pas de juger le voleur noir en faisant porter la casquette au voleur blanc », a ajouté Abraham Badolo en faisant savoir que pour qu’il ait réconciliation, il va falloir avoir une justice équitable.
Aussi, l’ADP invite-elle les nouvelles autorités à ne pas vouloir traiter « leurs anciens camarades » de forces du mal. Pour Abraham Badolo, « les insurgés » et ceux qui ne le sont pas doivent s’unir et travailler ensemble pour le développement du Burkina Faso. Selon les conférenciers, il est temps que l’ensemble des filles et fils du pays s’unissent afin de sauver le Burkina Faso de la menace de cette horde de terroristes.
De la question de l’inflation constatée sur les produits de première consommation, l’ADP s’insurge contre ces augmentations qui interviennent à un moment précis où « la bourse des populations Burkinabè se détériore progressivement ». A en croire les conférenciers, le Burkina Faso est marqué par une morosité économique sans précédent où l’indignation des populations face à cette situation délétère qu’elles vivent s’accroit jour après jour avec la flambée des prix des produits. Pour trouver une issue palliative à cette question de l’inflation, l’ADP appelle le gouvernement à travailler dès à présent à relever la pente avant que « cette situation n’atteigne un seuil de non-retour ».
Armand Kinda
Infowakat.net