Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie africaine de la Société internationale chargée de la gestion des ressources critiques d’internet (ICANN), les acteurs de l’économie numérique et des Postes avec à leur tête ICANN ont procédé à l’ouverture des ateliers des formations YouthCom et Entrepreneuriat DNS le 26 avril et ce jusqu’au 29 avril 2016.
Former des futurs leaders dans la gouvernance de l’internet et de l’entrepreneuriat des noms de domaine c’est l’objectif recherché par ICANN. « Ces ateliers viennent à point nommés. Elles participent de la volonté du gouvernement à diversifier les possibilités de création d’emplois chez les jeunes », a confié Allassani Ouédraogo, directeur de cabinet du ministre du développement de l’Economie Numérique et des Postes (MDENP) et représentant la Ministre du développement de l’économie numérique et des Postes à l’ouverture des travaux.
Deux sessions de formation sont au programme de ces quatre jours. La première phase des activités appelée YouthCom (Communauté des jeunes) vise essentiellement à renforcer les compétences des jeunes des pays en développement dans la gouvernance de l’internet et à préparer ces futures leaders pour mieux faire face aux enjeux du numérique.
La deuxième partie, Entrepreneuriat DNS (Domaine Name Système) permettra de stimuler et de renforcer l’employabilité et l’entreprenariat des jeunes dans ce nouveau business « malheureusement peu connu » selon Pierre Ouédraogo, Coordonnateur du programme YouthCom.
A l’en croire, le numérique existe et emploie du monde. Pour ce faire, renchérit-il, « ne nous contentons pas dans la révolution économique de nous connecter, de donner de l’argent à l’extérieure mais plutôt de nous enrichir pour donner de l’emploi à la jeunesse ». C’est pourquoi il a invité la multitude des micro-entreprises à « s’enregistrer sur le Net ». Pour lui « le numérique est un facteur de croissance économique ». Ces ateliers qui ont débuté au Burkina Faso embraseront d’autres pays africains : Maroc, Bostwana, Kenya et Gabon. Après une évaluation, note Pierre Ouédraogo les formations se feront dans le reste de la planète en commençant par l’Amérique Latine et l’Asie.
Du soutien du gouvernement à ces formations
Allassani Ouédraogo se réjouit de la tenue de ces formations au Burkina Faso d’autant plus que les nouvelles autorités ont placé les technologies de l’information et de la communication (TIC) au centre de leur préoccupation s’il s’en tient à ce que le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a laissé entendre dans sa déclaration de politique générale quand il a dit que « les technologies de l’information et de la communication constituent un important vecteur de croissance économique, si elles sont judicieusement déployées et efficacement utilisées ». L’ambition du Gouvernement de l’avis de Allassani Ouédraogo est de « poser les bases d’une stratégie nationale ambitieuse qui va hisser le Burkina parmi les pays qui se sont appropriés les technologies numériques et s’en servent pour édifier des économies prospères et des Etats modernes, avec un meilleur service aux citoyens ».
Ces ateliers ont été organisés en collaboration avec l’autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) et l’initiative TIC et citoyenneté (ITICC).
Armand Kinda
Infowakat.net
