Le Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le SIDA et les IST (SP/CNLS-IST) a organisé ce vendredi 24 février 2017, à Ouagadougou, un atelier. L’objet de cet atelier est de disséminer les recommandations d’une rencontre tenu à Yaoundé au Cameroun, sur les populations clés au VIH.
Dans le cadre des interventions du projet PACTE/VIH, FHI360 a organisé une réunion régionale de partage d’expérience sur les populations clés au VIH/SIDA à Yaoundé au Cameroun, en collaboration avec l’USAID, le Fonds mondial, l’ONUSIDA et la Banque mondiale. Cette rencontre internationale qui s’est tenue du 20 au 22 septembre 2016, a connu la participation de plus de 200 personnes dont une vingtaine de Burkinabè. Les populations clés étant les travailleurs du sexe, les hommes qui ont des relations sexuelles avec les hommes, les usagers de drogues injectables, les personnes transgenres, etc.
Selon le chargé du programme du PACTE/VIH au Burkina, Zacharia Zoungrana, l’atelier du jour, visait donc à faire une restitution de cette grande rencontre. Aussi, de voir dans quelles mesures, ils pourraient intégrer les recommandations de cette rencontre dans leurs différents programmes et interventions de lutte contre le VIH/SIDA.
Il a ensuite indiqué qu’ils attendent, au cours de cet atelier, avec tous les acteurs du Burkina, élaborer une feuille de route pour la mise en œuvre des recommandations de la rencontre de Yaoundé. Ces recommandations sont entre autres : une fourniture des données, une délégation des tâches à la communauté, la promotion de méthodes innovantes et accorder plus d’importance aux populations marginalisés.
A en croire Guillaume Sanon, représentant du secrétaire permanent du CNLS-IST, l’atelier de Yaoundé est un appel à porter un accent particulier sur les populations clés et vulnérable au VIH/SIDA. Car selon lui, en les mettant de côté, l’on risque de retomber dans l’épidémie.
Pour cela, il préconise la mise en place d’un mécanisme permettant un accès adéquat de prévention et de traitement du VIH. « Nous allons voir comment agir ensemble et former une coalition entre le gouvernement, la société civile et l’ensemble des intervenants dans le domaine du VIH, pour intensifier la lutte », a-t-il dit.
En rappel, le projet PACTE-VIH, est un accord de coopération entre l’USAID et FHI360 qui intervient au Burkina Faso et au Togo. Le projet cible les travailleurs du sexe et les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes, afin de contribuer à réduire la prévalence du VIH. Un des objectifs du projet est le partage des expériences et de pratiques prometteuses.
Nadège Compaoré
Infowakat.net